14 Blades, Daniel Lee, 2010
Donnie Yen n’en fini plus de tourner des Wu Xia historiques (An Empress and Warriors, Bodyguard and Assassins, Le Retour de Shen Zhen, Swordsmen) En ces années 2010 ! Il faut dire que la blockbusterisation du cinéma chinois et sa place d’acteur phare dans ce genre font de lui un atout non négligeable pour la réussite commerciale d’un long métrage. 14 Blades raconte l’histoire d’un homme, chef d’une troupe d’assassins d’éiltes au service de l’empire. Evidemment les complots sont légions et un homme digne dirige forcément contre lui, souvent à son insu, des jalousies et des haines. Qinglong est de ceux là. Malheureusement pour ses adversaires du jour il est le meilleur combattant de la troupe et parvient à fuir. Il cherche alors à se venger et à démêler les fils de l’intrigue qui ont fait perdre à sa vie tout son sens. Il est accompagné par une jeune femme en quête d’un héros qui illuminera sa vie.
On est donc bien dans un Wu Xia Pian d’un style qui marche toujours, le revanchard ! Qinglong trahit par les siens, par sa famille d’adoption, par les sbires de l’empereur, traqué par l’armée et les princes bannis qui cherchent à reprendre le pouvoir, acculé, parvient bien sur à trouver des alliés dans l’adversité et à faire front avec ses quatorze sabres. Son plus fidèle soutien et son plus redoutable adversaire sont… des femmes !
Un super héros, deux superbes femmes, des décors à couper le souffles, du combat en veux-tu en voila, du beau sentiment, de l’amitié, du sacrifice, un peu de pathos ; tout est là pour passer un bon moment ! La fin, bien que prévisible est tout de même un peu surprenante, et on s’attend à un autre twist de conclusion, mais non. Donnie Yen joue de mieux en mieux, lorsque l’on compare à ses premiers films, ça n’a plus rien à voir, bien qu’il conserve ses mimiques et traits reconnaissables. Les affrontements sont de bonne facture, assez variés et très bien menés. Pas d’effets trop spéciaux, pas mal de réalisme, du sabre, du poing, etc… On a aussi notre petit personnage émo-dark gentil quand même, donc tout y est, on a bien notre grosse production qui est là pour faire vibrer l’amateur, trembler sa copine dans son fauteuil et récolter des yuans !
L’amateur de films d’art et essai pré-maoïste ne trouvera donc pas son compte avec 14 Blades, le fan de combats oui. A bon entendeur…
Bruno Zunino