Une Jeune Fille à La Dérive, Trop belle pour s'en sortir...
Découvert totalement par hasard, grâce à un mail d'un distributeur (et oui Asiaphilie a des contacts !) indiquant la nouvelle sortie sur grand écran d'une uvre oubliée de 1963, en noir et blanc, réalisée par un obscur cinéaste japonais, c'est avec curiosité que j'ai vu Une Jeune Fille à La Dérive. Je n'avais jamais entendu parler du réalisateur Kirio Uriyama et encore moins de sa filmographie (shame on me) c'est donc avec un oeil innocent voire circonspect que j'ai visionner ce film et alors quelle excellente surprise, Une Jeune Fille à La Dérive est un excellent film. Drame subtil et émouvant, portrait tragique d'une jeunesse japonaise pauvre, déchirée entre leurs désirs et la dure réalité de la société japonaise et de la ségrégation sociale. C'est aussi un très beau portrait de femme, ou plutôt d'adolescente, une jeune fille en errance, "à la dérive" comme indique le titre, belle mais pauvre, animée d'une puissante envie de s'en sortir mais prisonnière de sa condition sociale. J'ai ainsi découvert un cinéaste engagé et lucide, un cinéma réel, dur parfois sombre mais aussi animé d'un espoir lumineux presque insensé et surtout un cinéma donnant toute son humanité aux oubliés, aux défavorisés de la société japonaise.