Grève des cours, Brèves de courts: Carbon Monoxyde

Publié le par Nostalgic-du-cool

Grève des cours, Brèves de courts.

 

 Merci Sarkozy ! Grâce à cette accroche enrôleuse, 20 millions de français vont venir visiter ce blog, bien que passée cette phrase, ils risquent aussi de le quitter. Merci à notre président adoré, merci à lui de tenter encore et toujours de sauver ses réformes, de les maintenir coûte que coûte et sans aucun dialogue (pour ma part je parle de la LRU pour laquelle les seules négociations ont eu lieu avec les corpos de fêtard, l’UNI (union nationale interuniversitaire et anti-communiste) et l’UNEF dont prononcé le nom m’écorche la bouche, mais laissons la les considérations politiciennes qui vont faire fuir tout le monde et me faire passer pour un gauchiste blochévico-marxiste (ou un truc du genre, l’imagination sémantique n’ayant aucune limite) et revenons à nos moutons) pour nous tondre (notez le champs lexical en continuité avec la parenthèse). N’étant pas de nature panurgique (bis), voire étant carrément des chieurs, les étudiants ont bloqués la fac pour manifester leur opposition à ladite loi… et m’ont permis d’aller à un petit festival de courts métrages ! Notez mon engagement profond dans la lutte ! Waf. Courts dont un était Japonais, et dont je vais brièvement parler ici (voila pour l’explication du titre). J’éditerais l’article si j’arrive à voir les deux autres courts métrages coréens en compétition

 

 Il s’agissait en fait d’une co-production Américano-japonaise. La réalisatrice-actrice Kaori Ito étant nipponne, tandis que l’histoire, elle, se déroule à New York et a été écrite par un américain.


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Carbon Monoxide.

 

 Très court (7 minutes), rythmé par la musique de Regina Spector, ce film est un projet expérimental décrivant la journée d’une jeune fille (habillé comme une lycéenne japonaise : juppe, cravate, chemisier blanc) à travers New York. Ça commence par une scène en accélérée (avec je suppose une musique entraînante et vive, mais je ne peux que supposer puisqu’un incident technique faisait que c’était muet… au demeurant c’était pas mal, on apprécie mieux les images) ou l’on voit le fille regarder le portrait d’un jeune homme, sans doute son copain, puis danser sur le lit d’une façon étrange mais extrêmement amusante. Elle se met ensuite en colère contre le portrait, qu’elle jette. Puis elle sort, suit les gens dans la rue, marchant à demi, dansant pour le reste. Elle suit ensuite un homme affublé d’ailes de papillons qui fait ses courses puis rentre chez lui. Le court se termine par leurs déambulations parallèles dans la rue, imitées par un petit garçon souriant…

 

 

 Autant le dire tout de suite, ça n’a pas été le meilleur de la soirée (les deux perles découvertes étant Rage (de Nicolas Bruneaux) et Sabah Elfoll !! (de Sherif Elbendary), voyez les si vous le pouvez, amusement et étonnement garantis !), mais pas le pire. Ses principales qualités étant l’innovation, la créativité, le comique de la danse de Kaori Ito, qui fait un peu penser à Chaplin, d’ailleurs comme dans Charlot aucun des personnages ne parlent, seul Regina spector accompagne leur cheminement. Très court, le film ne souffre d’aucune longueur, mais au contraire d’un manque (voulu sans doute) de clarté, d’histoire, de chute peut être surtout. La poésie de l’expérimentation fonctionne à merveille, mais j’aurais aimé (et les autres spectateurs aussi, même si beaucoup ont été amusés et ont ris des danses) une fin plus construite, peut être drôle ou juste intrigante. La, c’est un peu en queue de poisson que le court s’achève. Bon je crois que sur 7 minutes de films pas besoin de s’étaler, dire que c’est poétique, drôle, burlesque, innovant mais un peu brouillon (après tout c’est un court amateur !) devrait suffire…

Scénario : Travis Dilveg

Image : Piotr Redlinski

Son, montage : Karoi Ito

Musique : Regina spector

Interprètes : Kaori Ito, Jeffrey Camrine

Et hop on a même son adresse mail :  hyperactiontime(at)hotmail.com


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           Family Picnic : « Il faut bien manger… »

 

  Second court métrage asiatique que j’ai vu, Picnic family est meilleur que le précédent (Carbon monoxide). Film coréen de Hong Seung-wan tourné à la manière de Miike, dans une ambiance un peu bucolique et délirante. L’histoire est celle d’une famille élargie, composée d’un grand père, de son fils, de sa fille accompagnée de son mari et de sa propre fille. Tout ce petit monde se rend en voiture à la campagne dans un restaurant que le grand père semble bien connaître et apprécier. La fille râle cependant copieusement, arguant des nombreux autres loisirs disponibles à Séoul… Ils s’installent cependant à une table, dressé par l’unique employée du resto qui n’a pas l’air très motivée. Elle le devient encore moins lorsque la petite fille défait sa jupe qui tombe, puis lorsque sa mère fait un commentaire déplacé sur son physique « pas assez bien pour son frère » selon elle. Pour se venger, coup classique du cuisinier, elle crache dans la soupe, cuit trop la viande et laisse des cheveux traîner dans la sauce. Une suite d’évènements du même style vont tour à tour conduire la serveuse à chasser les clients, puis ces derniers à l’obliger à les servir en l’attachant, en la menaçant pour finalement l’assommer et attendre le retour de la patronne, qui ne se doutant de rien sert cette fois ci normalement les clients ravis de la qualité de la viande de porc. Ils relâchent ensuite, en pleine campagne, la jeune serveuse enfermée et bâillonnée dans leur coffre. « Il faut bien manger » commentent-ils…

 

  Le film est donc assez surréaliste, le ton monte d’une façon qui semble normale alors qu’en réalité c’est complètement absurde : le fils et son beau-frère s’excite beaucoup pour rien, la petite fille est espiègle comme tout, sa mère ne cesse de râler et de se plaindre ouvertement du service devant l’employée qui craque très vite et en viens aussi rapidement à des extrémités d’impolitesse et de colère. Néanmoins la sauce prend, on rigole franchement, on prend quelques fois peur que cela ne tourne au tragique tant les situations évoluent vite et toujours vers le pire. Mais en fait tout cela reste bon enfant et tourne pas mal autour du bon repas que la famille veut absolument prendre dans ce restaurant ou l’aîné fut conçut. C’est en fait l’histoire d’un pique-nique ou de fortes tête se rencontrent et ou des caractères bien trempés s’affrontent : une serveuse récalcitrante et un fils aîné vite violent et hargneux.

  Comme je l’ai déjà dit auparavant c’est assez drôle, cocasse, burlesque. Ce film est une farce autour de la nourriture et des extrémités auxquelles elle peut mener : on croirait voir une famille de somaliens affamés qui luttent pour survivre, alors qu’en fait ce sont des coréens moyens qui ne manquent de rien. Mais la petite a faim, le vieux grand père est ému de retrouver ce lieu chargé d’histoire personnelle, et toute la famille est têtue, au moins autant que la jeune serveuse, qui doit s’incliner devant le nombre et la force…

  Bref, c’est un petit film loufoque, marrant, sans prétention et pourtant recommandé par moi. Seul bémol, la qualité d’image sur grand écran, qui se rapproche de celle de Visitor Q ou d’un Divx…

 

Site sur de nombreux courts coréens ici (PDF)



Family Picnic,

-De: Hong Seung-wan

-Interprètes: Seo Young-joo, Kwun Mi-hyung, Lee Myung-hang, Oh Yong Han, Tae-il
-Production: Korean National University of Arts



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Quelques lien sur les courts métrages et le festival :

-Festival Tous courts ici

-L’agence du court métrage française par la

-Les meilleurs courts selon Imdb

Carcharoth

 

 

 

 


 

 



Publié dans Japon

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