Fist of Fury, la revanche de la Chine
La fureur de vaincre (Fist of Fury en édition originale) était un à l'origine un projet de la compagnie qui emploie Bruce Lee (Golden Harvest) intitulé "Le roi des Boxers". Trop cher pour la petite maison, le film n'avait jamais vu le jour. Avec les recettes de Big Boss et le nouveau statut de Bruce, le voila remis à l'ordre du jour.
L'acteur fétiche, nouvelle Star internationale, était retourné au USA après le succès de Big Boss (il était même à L.A. avant la sortie du film) pour y tourner 3 épisodes d'une série (Longstreet) qu'il avait entamée. Puis il s'envole pour Honk Hong pour peut être y incarner un personnage, dans la série Kung Fu. Il ne sera pas retenu !
Il débute donc le tournage de ce nouveau film de la Golden assez énervé ! L'histoire s'inspire directement de la mort de Huo Yuanjia (le grand modernisateur des arts martiaux chinois), fondateur de l'école de Jing Wu (le titre chinois du film est d'ailleurs Jingwu Men), très populaire en chine au début du XXème siècle. Il défie de nombreux combattant, japonais, russes (ces derniers le surnomme le tigre jaune) et enseigne de très nombreuses disciplines parmis lesquelles l'acrobatie, la boxe, le kung fu, etc... Son style s'inspire donc de nombreuses discipline et est très syncrétique, un peu comme celui de Bruce Lee. Après un combat au Japon, il tombe malade et est hospitalisé. Il meurt dans des circonstances qui paraissant étranges à son disciple, Chan, qui se met à enquêter dans le district japonais de Shangaï, est retrouvé mort, une balle dans le dos.
Voila ce qui a inspiré Lee et Lo Wei (le même réalisateur que pour Big Boss). Cependant la tension montre entre les deux hommes lors du tournage. Lo Wei s'attribut en effet tous les mérites, et présente Lee comme étant son élève, auquel il aurait transmis tous ses savoirs. Ces propos provoquent la rage de lacteur et de tous les figurants, pour qui Bruce est le véritable leader du film, sans qui il ne serait plus rien. Un compromis est trouvé, mais une véritable haine va maintenant lier les deux personnages. On peut dire, peut être en sur-intêrprétant un petit peu, que c'est cette haine farouche (Lee ira jusqu'a menacer de mort le Réalisateur après que celui ci se soir répandu en insulte sur son compte) qui fait que celle de Bruce Lee parait si réaliste à l'écran !
Passons à l'histoire justement. Je l'ai déjà partiellement résumé en début d'article: Bruce Lee interprète Chen, un jeune chinois qui vit à Shanghai, et dont le maître meurt dans des circonstances tragique et louches. Il mène donc l'enquête en direction d'une école rivale japonaise (qui a eu la bonne idée d'offrir à l'école lors de la cérémonie mortuaire une écritoire "Les chinois sont la maladie de l'Asie"), le tout sur fond d'invasion nipponne de la région. Se rendant vite compte que ses soupçons étaient fondés, il devra affronter les disciples de ce dojo, tout en évitant les pièges tendus par ces derniers et par la police, dirigé par l'autorité japonaise, qui le recherche. Véritable opposition patriotique entre les bons chinois et les terribles et perfides japonais, le film connaît un grand succès en chine. La scène ou Lee détruit la pancarte "Interdit au chien et aux chinois" à l'entrée d'un parc dégage une réelle émotion, en plus de l'exploit physique (la pancarte est a 3 mètres de haut). Enfin, Chen tente de vivre une histoire d'amour normale avec la fille de son ex-maître, mais sa vengeance l'obnubile et l'empêche d'éprouver d'autres sentiments. Les scènes de combats sont bien plus impressionnantes que dans Big Boss, bien que toujours chorégraphiées par Han Yingjie (ils laisse plus de liberté à B. Lee). Il adopte un style bien plus aérien, arrogant et donc impressionnant: Il introduit les nunchakus et ses petits cris si caractéristiques ! Le Russe qu'il combat à la fin (Petrov) est un de ses anciens élèves de Los Angeles (voir Bio) qui lui sert aussi de garde du corps. On voit aussi pour la première fois Bruce Lee déguisé (scène réparateur téléphonique), et on sait que parla suite il appréciera de plus en plus faire cela.
Parlons du jeu du dragon... Il est électrique, irradiant, dégage une aura hors du commun, une présence qui pardonne bien des choses. Les expressions de son visage sont vraiment impressionnantes... Travail ou ambiance du tournage, sans doute un peu des deux, en tous cas le résultat est la ! Magnifique, le titre est amplement mérité !
Ce film contient sans doute certaines des scènes des plus impressionnantes tournées par Lee, dont celle ou il défie toute l'école de japonais, ou celle, déjà mentionné ou il brise un panneau insultant à 3 mètres de haut... Il ouvre aussi les films de Bruce à des acteurs étrangers pratiquants des arts martiaux, que l'acteur rencontre lors de duels hallucinants dans ses films (plus tard Chuck Norris, Abdul Jabbar,...).
Le film engrengera 4.5 millions de dollars HK et terminera à la seconde place du Box office derrière... un autre film de Bruce Lee ! (Fureur du dragon).
La dernire scène, sans doute dans un souci tragique et/ou de vérité historique, voit Chen se faire arréter par la police (après avoir vengé son maitre), et se rebeller une dernière fois, devant les canons béants des pistolets policiers...
Petites anecdotes:
*Le doubleur qui passe à travers le mur lors du combat contre le chef japonais s'appelle Yuen Long, plus tard connu sous le nom de... Jackie Chan !
* Bob Baker à eu 3 dents cassé et "l'impression d'avoir en permanence le talon de Bruce Lee dans la joue" lors de la scène ou ce dernier lui donne un coup de pied au visage (gros plan au ralentit).
* Le tournage de la dernière scène du film à été reconstitué lors du tournage (bien réel celui la) de "The Game of Death".
Casting (IMdb)
... | Chen Zhen | ||
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| Yuan Le-erh | |
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| Fan Chun-hsia | |
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| Yen | |
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| Petrov | |
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| Chao | |
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| Tung |
Carcharoth