A bittersweet life, un nouveau film d'action intelligent sur la mafia; où "un homme d'exception".

Publié le par Nostalgic-du-cool

A Bittersweet life, Kim Ji-Woon, 2005.




 

On peut mettre au compteur de Kim Ji-Woon de nombreux films qui ont fait dates: Foul King, 2 soeurs, 3 extrêmes, qu’il a réalisés et dont il a écrit le scénario. Et bientôt, le très prometteur « The good, the bad and the weird » sera sur nos écrans, hommage au western, avec un casting à faire pâlir celui des « Oceans 11-12-13’s ». Nous reparlerons du western plus tard dans l’article, ne vous en faites pas. Mais passons d’abord par l’étape sine qua none d’un article : le synopsis. (Et comme d’habitude avec moi : un « mais tout d’abords ») 

Mais tout d’abords (quoi ? j’ai entendu raisonner ? hum je dois rêver…), pour ceux qui ne comprendrait pas parfaitement la langue de (Shakespeare ? non !) Beckham, « Bittersweet », what does it means ? Et bien tout simplement « douce-amère ». Donc: une vie douce-amère. En VO ça donne ça « Dalkomhan insaeng ». Quant à savoir si la traduction est fidèle, ne comptez pas sur moi ! Le titre s’explique en partie au début, et se comprend tout à fait dans les dernières minutes, grâce aux petits intermèdes ou un disciple s’entretien avec son maître :

 

« -Sont ce les feuilles qui ondulent, ou bien le vents ?

-(le maître, sans lever les yeux de son livre) Ce n’est ni l’un ni l’autre. C’est ton cœur. »

*FILM*

« Le disciple se réveille en pleurant, et reste longtemps attristé. Son maître, le voyant peiné lui demande. –As-tu fais un cauchemar ? –Non. –Un rêve triste ? –Non, j’ai fait un très beau rêve. –Alors pourquoi pleures tu ? –Je pleure car je me rends compte que je ne pourrais jamais réaliser ce rêve. »




 

Voila ce que l’on appelle une parenthèse. Et bien sur cette exergue et ce postface n’éclairent pas que le titre, mais aussi plusieurs scènes, et les sentiment du héros à plusieurs moment du film. Mais revenons un peu à ce que j’aurais du faire avant de commencer à digresser. Un bon petit résumé bien de chez nous.

 

 Sun Woo travaille comme homme à tout faire dans un grand hôtel. Dès le début du film, on le voit en action face à une situation délicate. Trois hommes d’un gang adverse posent des problèmes dans une salle attenante. Il s’y rend avec un homme, et rosse les voyous. Le voila ensuite face à son patron, le plus-ou-moins-légal Mr Kang, qui place en lui toute sa confiance et de fait lui confie une mission plutôt personnelle. Il doit en effet veiller sur sa maîtresse, une jeune violoncelliste qu’il soupçonne d’avoir une liaison. Lui qui aime par-dessus tout la fidélité, il demande à Sun Woo de les faire disparaître au cas ou son intuition s’avérerait juste…




L’homme de main se présente donc le lendemain au domicile de la jeune femme, à qui il explique sa mission officielle, l’aider et l’accompagner pendant l’absence du boss. Celle-ci rejette son aide et s’en va suite à un coup de téléphone, mais appelle tout de même Sun Woo le lendemain, pour qu’il mange avec elle et l’accompagne à un enregistrement (n’oublions pas qu’elle est musicienne). On sent dès ce moment quelques chose qui naît en lui. Lui dont son boss disait : « tu n’as jamais aimé, c’est pour ça que je t’apprécie, et c’est pour cela que je te confie cette mission », lui, l’homme solitaire, serait en train de tomber amoureux ? On en reparlera (encore !) plus tard, dans la partie décryptationnage (si si ça existe !). Toujours est il que lorsque il surprend la jeune femme et son amant au domicile de celle-ci, il commence par tabasser l’homme, puis s’arrête, se remémore tour à tour ce que son patron lui avait dit : « élimine les ou appelle moi ». Il commence donc à composer son numéro, mais des images de la jeune femme lui viennent, et il n’appuie pas sur la dernière touche de son téléphone, préférant proposer un marché à Hee-Soo. Elle cesse de voir cet homme, fais comme si rien de tout cela n’était arrivé, et oublie. Elle accepte malgré elle, sachant la sentence qui pèse sur sa personne et celle de son amant, mais renvoie violemment Sun Woo qui vient pourtant de lui sauver la vie (mais qui a brisé son couple et lui demande de se priver d’amour…)



. La scène qui suit est jouissive, même si elle a pour seul but de montrer la colère qui bout en Sun Woo après son éviction et la situation trouble et dangereuse dans laquelle il s’est laissé embarqué : alors qu’il rentre en voiture chez lui, un véhicule le dépasse violemment, se met à sa hauteur et l’un des occupant l’insulte, lui crache dessus et balance sa clope sur la fenêtre. Après cinq secondes de réflexion placide, il embraye et accélère, rattrapant vite la voiture, qu’il bloque sur le bas coté avec une queue de poisson. Il ouvre sa portière, descend, reboutonne sa veste, et s’approche à pas mesuré des deux jeunes qui l’ont insulté. Il brise le bras de l’un, casse la vitre de la portière avec la tête du second, puis balance leurs clés de bagnole dans le fleuve, et s’en va.

 Et ses ennuis ne sont pas terminés. Baek, l’homme pour qui travaillent les hommes qu’il a rossé au début du film, lui envoie comme émissaire un autre chef de gang, pour lui proposer de s’excuser, sans quoi il en fera son ennemi personnel. Bien sur Sun Woo repousse violemment l’invitation (la version française est d’ailleurs très « gentille » à coté de la traduction anglaise : « Seulement trois mots et tu es excusé : Je. M’. Excuse. Il lui répond : Tu t’. En. Vas. ». En anglais cela donne : « Fuck. Off. Asshole ». Enfin bon, les censeurs sont encore la…




 Malheureusement à ce problème que l’on pourrait qualifier de mineur, vient se greffer un autre ennui, plus grave. Hee-Soo montre trop ses sentiments et se trahit sans le vouloir devant Mr Kang, qui prend immédiatement des mesures draconiennes. Il envoie les hommes de celui qui vient de menacer Sun woo pour le compte de Baek le capturer chez lui. Une fois cela fais, il lui fais casser le poignet (dans une scène qui m’a personnellement rappelé celle de Misery, ou l’infirmière brise les chevilles de son « hôte » pour l’empêcher de s’enfuir et le forcer à changer la fin du roman) et l’enterre vivant. Malgré cela, Sun woo réussit à sortir de la fosse (sachant qu’il pleut et que la terre semble argileuse, bravo !), mais ce n’est que partie remise. Encore une fois il doit s’excuser, demander pardon à son boss et reconnaître son erreur.




Et encore une fois, il ne le fait pas. Par une ruse plus ou moins « nouvelle technologie » (il attaque son premier adversaire avec la batterie de portable qui devait lui servir à appeler son chef pour s’aplatir) il attaque la troupe d’homme qui le garde, et parvient à s’enfuir en piquant une voiture. Le mécanisme de vengeance est enclenché. Tous les personnages clés de ses souffrances vont y passer, du pauvre Baek (qui parvient tout de même à lui donner quelques coups de couteau) au boss Kang, en passant par son ami mafieux, ainsi qu’une bande de contrebandiers russo-coréen qui devaient le fournir en arme, détail important pour la fin).




La scène finale, en effet. Une fois les menus détails rayés (nettoyés comme dirait Victor, de Nikita), Sun Woo s’attaque au gros poisson. Avant cela il lui faut une arme, ou plutôt des armes. Il s’adresse donc à un revendeur connu, mais qui demande une confirmation de son identité par sa hiérarchie (très scrupuleuse et organisée, la mafia !). Il est donc obligé de tuer les pauvres trafiquants, mais oublie sa carte de visite, donnant l’adresse de l’hôtel de Kang. Et quand le frère du trafiquant russe arrive, il tombe sur cette adresse… Dans le même temps, le mafieux qui avait aidé à l’enlèvement de Sun woo (que ce dernier n’a pas tué mais « juste » torturé pour tendre un piège à Baek) est libéré par ses hommes et prend les armes…

Les éléments de la scène de clôture sont en place, le spectacle dantesque peut commencer !




 

 Sun woo se présente tout nu, avec un pistolet, quelques chargeurs et sa volonté de fer. Musique classique puissante qui va crescendo au gré des coups de feu. Gerbes de sang sur les murs, arrivée du bonhomme en pleine réunion des boss, face à face entre les Kang et Sun Woo. Explication d’homme à homme, calmement, puis Sun Woo, qui voit dans sa position le terminus (« je n’ai plus d’autres endroits ou aller »), tire une balle en plein cœur de son ancien chef, sans qu’il ait répondu à sa question (« pourquoi avoir voulu me tuer alors que je vous ai servi 7 ans comme un chien fidèle !?).



remarquez l'inscription Dolce Vita, hautement humouristique



Ensuite arrivent les homme du mafieux de Baek, puis le frère du mafieux russe vendeur de pistolet, et cela fait une joyeuse fusillade au cours de laquelle tout le monde meurt, sauf le frérot russe, qui achève Sun Woo, déjà a bout de force, atteint par une rafale, et cherchant à appeler See-Hoo. On croit alors que le mot « End » va apparaître, ou son équivalent coréen. Mais c’est la mal connaître la manière de faire des films dans cette partie du monde. Pourquoi faire simple, alors que l’on peut faire compliqué ? Ah ah bande de petits veinard, sans votre ineffable guide –moi (euh Moi)- vous vous seriez fait avoir comme des bleus ! Car à la place du mot End, c’est la deuxième parenthèse (voir plus haut, les dialogues du disciple et du maître) qui se ferme. Puis on (re)voit Sun Woo écouter See-Hoo jouant sa Romance, on revoit son sourire, puis apparaît un Sun Woo parfait, sans tâches de sang, simulant un match de boxe devant une vitre. On y voit son reflet, il sourit. Fin.




 

*

 

 Hopla ! Dire que ce film est un concentré d’action serait une lapalissade après ce que vous avez lu. Mais c’est bon de le rappeler pour introduire le tout. Un film d’action beau, efficace, intelligent. Au niveau de la réalisation, Kim Ji-Woon s’affirme définitivement comme quelqu’un sur qui on peut compter, et il en va de même pour le scénario, puisqu’il ne tourne que ses films. La première qualité, très rare, que j’aimerai évoquer, c’est le tempo du film. Il est tout simplement parfait. Jamais le rythme n’est lent. Il y a parfois des ralentis, des scènes ou la caméra filme un personnage ne faisant rien d’autre que d’écoute la musique, mais c’est tellement bien fait que le temps passe tout seul. La scène ou Sun Woo « attaque » l’hôtel est filmé au ralentis lors de certains passages, avec l’écho du bruit des pas. Effet très lourd dans certains films, ici parfaitement maîtrisé et utilisé à bon escient il est d’une redoutable justesse. Les scènes de combats –la critique a beaucoup appuyé la dessus- sont orchestrées comme un ballet, malgré l’aspect brouillon du tout, les mouvements et leur vitesses sont millimétrés, comme dans un film de sabre, mais à mains nues ici (et sont donc remarquablement clairs et fluides malgré le nombre souvent élevé de combattants)… Autre exemple : plusieurs fois, on voit Sun Woo dans sa voiture, en train de suivre See Hoo ou tout simplement de se rendre à son travail. Il est seul, n’écoute pas de musique, et pourtant on ne se demande pas « bon quand est ce qu’on arrive ? ». On voyage avec lui, on profite presque du paysage. Et même s’il n’y a pas d’action à physiquement parler, on peut suivre, avec un peu d’imagination les pérégrinations psychologiques du héros, ses sentiments et leurs évolutions. Ainsi, il m’a semblé que lorsque apparaît sur le reflet de son pare brise une tour bleu très nette (trop ?), à un moment clé du film, cela pouvait nous aider à comprendre, nous signifier symboliquement la naissance de l’amour de Sun Woo pour la femme qu’il doit surveiller et protéger des autres hommes. (Enfin pour ce symbole précis, ce n’est peut être que le fruit de mon cerveau malade, toujours est il que la mise en scène permet sans parole une lecture à cœur ouvert des sentiments du protagoniste).




Cette scène me permet la transition vers un autre aspect de la réalisation qui m’a touché (et que j’ai déjà évoqué dans la parenthèse précédente), c’est le fait que Kim Ji-Woon arrive, par sa simple mis en scène, ses travelling, ces zooms, gros plans, et autres techniques propre à un metteur en scène (sans doute très bien secondé par son chef op’), à nous faire comprendre les sentiments des personnages. Cela est utilisé bien sur dans tous les films (tous je veux dire tous (dites cela à César, il comprendra), même si on peut aussi appliquer ce que je suis en train de décrire à Kim Ki-Duk, même s’il faut pour lui ajouter le jeu des acteurs, moins flagrant ici car soutenu par d’autres effets), mais la patte de Kim Ji-Woon m’a particulièrement touchée, et je ne pense pas être le seul. Ainsi, lorsque le garde du corps écoute jouer sa protégée (ayons une pensée émue pour Kevin Costner, qui fut obligé pour le film Bodyguard d’écouter une musique bien moins mélodieuse que notre brave Sun Woo), la caméra se trouve derrière lui, puis se rapproche lentement de sa nuque, en suivant le tempo de la musique… ça n’a peut être pas l’air très parlant et impressionnant comme cela, mais l’effet est bien au rendez vous pourtant ! Et hopla, je m’améliore pour les transitions, puisqu’en parlant de musique, je vais en profiter pour digresser un peu sur celle du film. Tout d’abord, et sans me montrer ingrat envers nos virtuoses locaux, je pense qu’on peut sérieusement dire qu’actuellement et pour les années à venir, les génies de la musique classique se trouvent en Asie, et particulièrement en Corée. (Chine aussi, mais on s’en fout la !) On voit en effet souvent dans les films des musiciens classiques, chose qui est devenu rare chez nous. Et leurs films sont aussi la plupart du temps un endroit l’on peut entendre des grands airs aussi bien que des nouveautés, mais toujours interprétées avec des instruments « anciens ». (Je veux dire par la pas de rock, ni de rap ou de techno. A la limite un peu d’électro pour souligner les scènes d’actions…). Et celui-ci ne déroge pas à la règle. Yeong-Gyu Jang (ou Dalparan = Lune bleue en français) a été embauché pour l’occasion, et ses morceaux (qui en accompagne d’autres, classiques) sont vraiment d’une grande qualité. Il n’a réalisé pour l’instant que 3 OST, mais risque bien d’en faire de nombreuses autres vu son talent pour trouver une mélodie qui colle à la personnalité d’un homme ou à l’ambiance d’une scène. Et hop, encore une fois je me permet une transition en beauté, digne d’un Drucker (waf ! shame on, shame on, shame on me !). En parlant de musique propre à une scène, parlons de la dernière, qui bien que non-unique représentante de ce que je veux énoncer, est celle qui y convient le mieux. Vous vous souvenez de ce que j’avais dit à propos du western ? ça ne fait pas si longtemps que ça, c’était au début de l’article, lorsque je parlais du prochain projet du réalisateur, un film hommage au western. Et bien je ne me fais pas de souci, il sera bon, voire chef d’œuvre ! Car déjà dans Bittersweet Life, il utilise très bien les techniques du western, des duels, les yeux qui s’affrontent, etc… Et la musique de cette scène, à quelques choses prêtes, ressemble à celle d’Ennio Morricone. Sun Woo se transforme alors un temps sous nos yeux en Clint Eastwood, avançant vers son adversaire, un cigarillo à la bouche… Même si pour la proximité des ennemis, on penserait plutôt à « Il était une fois dans l’Ouest » (à Charles Bronson et Ford… l’harmonica qui siffle… Si Ji-Woon réussit son film, ce sera un pur régal ! Sortie prévu en 2008, ne le ratez pas !), mais ce ne sont la que de menus broutilles. Ce réalisateur jongle ainsi avec les styles avec autant de facilité que Zidane avec un ballon, ou que Lomou avec un défenseur. Nous avons parlé du metteur en scène, de la musique, de quelques symboles forts, passons maintenant aux acteurs :




Lee Byung-Hun, celui qui interpréte Sun Woo, a joué entre autres dans 3 extrêmes et JSA, campe son rôle avec l’assurance d’un véritable garde du corps, froid et méthodique au début, on découvre un autre aspect de sa personnalité. Ce n’est pas qu’un solitaire aux ordres de son patron, rationnel et efficace, c’est aussi un homme qui doute et qui aime, et par conséquent souffre (Pour relancer le débat entre Keruit et Anna sur le blog de cette dernière dans les commentaires de leur duo d’avis sur Little Miss Sunshine, je dirai qu’il passe de l’attitude renonciatrice et froide que condamne Nietzsche pour entrer dans le monde dur mais vivifiant de la souffrance et de la volonté de vivre. Ne dit il pas à son supérieur, alors qu’il vient de risquer de mourir : « on ne joue pas avec la vie ». Puis il combat, combat, jusqu’à arriver au bout de lui-même, jusqu’à son but. Il s’en va, non pas en paix, mais comme quelqu’un qui aura essayer, et qui continue a trouvé ce qui lui arrive « injuste ». Il part en vivant, et non plus en chien obéissant.), comme aime à le lui rappeler Baek, juste avant de mourir : « Vivre, c’est souffrir, tu ne le savais pas ? ». Et l’acteur est capable de faire passer cela, toute cette lutte intérieure, ces sentiments contradictoires qui s’entrechoquent en lui, l’amour, l’obéissance, le respect, la fidélité, etc… Il joue juste, fin, arrive a garder un visage froid de tueur (qu’il est toujours tout au long du film) sauf à quelques rares occasion (lorsqu’il écoute la femme jouer, il sourit par exemple), tout en transmettant quelque chose de supplémentaire à partir du moment ou il rencontre la fille. Il est le seul personnage important du film, mais les autres acteurs ne sont pas mauvais, bien au contraire. Le casting est très soigné, certains sont des habitués des affiches et des premiers rôles, mais son parfait en tant que « décor » à l’évolution de Sun Woo. Mention spéciale aux deux mafieux russes, qui alternent d’ailleurs les deux langues (coréen et russe) et m’ont fait penser aux deux frère que l’on voit si souvent en train de se chamailler dans la trilogie Ocean 11-12-13’s.




Ils semblent en effet idiot, pensent à voix haute, se battent, sont de vrais gamins, et font des bourdes hilarantes, malgré le sang froid que garde devant eux le héro. Autre personnage marquant, le chef des deux rigolos, qui lui ressemble au « Duke » des frères Cohen (The Big Lebowski), avec ses fringues kitch, ses grosses lunettes, sont air de chef de gang alors qu’il vit dans un trou à rat miteux et vend des armes issues des stocks de l’URSS…



Le "Duke" Lebowski du coin !


 

 Voila, encore une fois je vais me hasarder dans une transition hasardeuse entre deux films américains. Il y a dans ce film un petit air de Pulp Fiction. Vincent Vega qui promène Mia Wallace et lui fait faire une overdose, n’est ce pas un peu la même chose que Sun Woo s’occupant de See-Hoo, à qui il cause un terrible chagrin d’amour ? N’est ce pas la même peur que ressententes deux hommes ? (Vincent Vega sait que Marcellus Wallace a jeter un homme qui n’avait fait que masser les pieds de sa femme, Sun Woo, lui, n’a pas besoin de rumeurs pour savoir ce que réserve son boss à qui oserais toucher son amante).

Et puis il y a aussi ces scènes, ou pour montrer le doute, la réflexion du héros, Kim Ji-woon le fait éteindre et allumer sa lumière, un peu comme dans les visiteurs, mais avec une signification toute différente !

 

Hum. Je m’aperçois qu’il resterait tant de choses à dire, mais que mon article est déjà bien trop long, et qu’à ce stade personne ne lira plus depuis longtemps. Alors je vais un peu résumer dans un dernier paragraphe les raisons pour lesquelles il faut voir ce film.

 Tout d’abord, le réalisateur est très fort. Il se sert très bien de sa caméra, dirige parfaitement des acteurs qu’il trie sur le volet, et qui par conséquent sont très bon et adaptés à leur rôle. La musique est superbe, pure, avec de magnifiques mélodies (ça ne vaut pas encore Beethoven, mais quand même), les combats sont très bon, il y a pas mal de sang, mais pas trop, ce n’est pas gore. Niveau violence aussi, c’est très supportable. L’histoire est assez classique, mais finalement je ne peux citer aucun film proche, et puis le scénario est relativement rebondissant (pas Usual Suspects, mais suffisamment), la fin étrange (merde, un autre paragraphe !) et pour le filles, l’acteur principal beau (à ce qu’on m’a dit. C’est vrai qu’il à la classe en costard). Ça ne vous suffit pas ? Alors vous ne trouverez aucun film à votre goût. Il y a en plus quelques touches d'humour assez décalé (comme els deux frangins, ou leur patron, ainsi que quelques répliques éparses mais qui justement, du fait de leur rareté, détonne encore plus sur le fond "sérieux et tragique" du film).

 

Le paragraphe précédent devait être le dernier. Manifestement ce n’est pas le cas. Il me reste en effet à vous parler de la fin. Et oui, j’aime briser le suspense, tout raconter aux gens. Parce que je suis égoïste, et que je pense que tous les gens pensent comme moi, que ce qui importe dans un film (comme dans un livre) ce n’est pas la fin, ce sont les moyens. Et la, les derniers moyens employés sont sujet à divers interprétations, ce qui n’est pas pour me déplaire !




On voit en effet le héro mort, une balle dans la tête, plus quelques autres dans les cotés, ainsi que 4 ou 5 coups de couteau dans le bide, étendu sur les vitres éclairés du sol. Puis quelques souvenirs, et enfin une scène où il boxe seul devant une vitre. Le reflet est souvent utilisé. Alors la question est : simple réminiscence ce scène heureuses de sa vie, qu’il quitte finalement pas si déçu que ça (c'est-à-dire un peu comme je jeune disciple, qui pleure car il sait que son beau rêve ne se réalisera jamais), ou au contraire qu’il n’est jamais mort, qu’il n’a jamais fait cela, mais l’a rêvé ? Et il pleure de savoir que cela ne pourra se réaliser, à cause de son obéissance ? Il y a en effet un moment dans le film, lorsqu’il boit son café, ou l’on pourrait croire que le rêve prend le pas sur la réalité, jusqu’à la fin, ou l’on revoit Sun Woo, son café à la main, qu’il finit devant la vitre, puis pose et se met à boxer… Pour moi la question n’est pas tranchée, le doute reste la, et c’est ça qui me plait encore plus, une porte s’est ouverte sur le film, on peut au choix voir mort ou vivant le protagoniste, selon sa volonté. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas… (je m’adresse tout particulièrement à Loky, dont c’est un des films préférés, et qui doit bien avoir quelques chose derrière la tête en ce moment !). Ici je crois que c’est la fin, la vrai, après ce coup à la coréenne que je vous ai joué éhéh.





Vous voulez un avis plus partagé et un regard critique sur le film ? allez voir ici et la.


 

 

Carcharoth



Publié dans Corée

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D
article great for me, its so beautiful tips given to me,
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T
Parmi tous les films sud-coréens que j'ai pu voir, A Bittersweet Life est celui que j'ai préféré (tout juste suivi de la Trilogie de Park) mais il n'est selon moi, pas le meilleur film asiatique, mais celui-ci est Ran. N'empêche que je considère aussi A Bittersweet Life comme le meilleur film d'action au monde (suivi de Heat). Mais de l'action ne fait pas tout, loin de là; c'est surtout la mise en scène virtuose de Kim, l'esthétique du film et les magnifiques interprétations (en particulier celles de Byung-hun Lee et de Kim Young-Cheol) qui donne cette puissance au grandiose film qu'est A Bittersweet Life.
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T
Ce film est vraiment troooooooop beau^^ Je l'ai tout de suite adoré des le premier visionnage, tout est somptueux, je me suis vraiment imprégné dedans (pour dire, des la deuxieme fois que je l'ai vu, j'avais les larmes aux yeux, surtout pendant la chanson Romance de Yuhki Kuramoto, qui est vraiment troooop belle^^) la fin est triste meme si elle n'est qu'imaginaire,....enfin bref, desole de vouloir m'étaller dessus mais je recommande grandement ce tres beau film^^
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D
Makky >LuI< AkUnexcellent film tres belle approche represente bien les mafieux dans les pays asiatiques le désohonneur la désobeissance j'ai adorée j'ai ressenti les mêmes émotions ce sont que 2h00 de pure bonheur a voir je vous le conseille vivement !
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T
c' l'un des meilleure film asiatiques avec les johnnie to
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