True Legend, le boxeur ivre revisité par Yuen Woo-ping

Publié le par asiaphilie

True Legend (Su Qui-er), Yuen Woo-ping, Chine, 2010

 

 

 

true legend

 

 

Yuen Woo Ping est surtout connu en occident pour ses participations en tant que directeur artistiques et chorégraphe de combats (Kill Bill, Il était une fois en Chine, Matrix, Tigre et Dragon, Danny the dog, …). Il a pourtant aussi réalisé une petite cinquantaine de films (dont Tai Chi master ou Wing Chun) dont peu sont arrivés sur nos écrans il est vrai. Il sera donc plutôt connu des adeptes de DVD de kung fu, tant sa filmographie est quasiment uniquement axée autour de ce genre il est vrai très populaire de part le monde !

true legend movie image 03L'histoire est celle du général Su Qui-er, très en vogue auprès de la dynastie Quing qui choisit de sacrifier sa carrière au profit de sa femme et de son rêve d'ouvrir une école de kung fu. Son désistement laisse le champs libre à son frère de sang, Yuan Lie. Cinq années plus tard ce dernier revient vers sa famille d'adoption et tue son père (qui avait éliminé son géniteur, un maitre martial), laissant pour mort au cours du combat son demi frère et sa sœur (qui sont mariés). Il garde en otage le jeune Feng, son neveu. Sauvés par la guérisseuse Yu, les deux époux se rétablissent peu à peu et ne rêve que d'aller délivrer leur enfant. Malheureusement au cours de la lutte, Ying (la jeune femme) périt, et son mari sombre dans l'alcoolisme et la mendicité. Ce n'est que pour sauvé son fils au cours d'un combat qu'il retrouvera ses esprits et ses talents de combattant, sauvant au passage un ancien compagnon d'arme en liquidant les cruels catcheurs américains venus « casser du chinois ».

 

 

Le film est divisé en chapitres qui ne sont que très peu reliés entre eux, à tel point qu'on se demande parfois si il y avait un véritable scénario lors du tournage ! Yuen Woo-ping est un spécialiste des combats, et pas de l'écriture cela saute très vite aux yeux. Le film dans son ensemble est assez décousu et les différents épisodes sont délités, ne présentant qu'un intérêt très moyen. D'autant plus que les graphismes de certaines scènes, réalisés en images de synthèse sont assez moyen et semblent dater d'il y a quelques décennies. Le manque de moyens dans ce domaine est criant et très voyant. Passé ces faiblesses, on comprend que True legend est une œuvre destiné au pur entertainment via des combats nombreux et soignés. Car l'on peut tout ou presque reprocher à ce film, mais pas la qualité de ses affrontements. SI Yuen Woo-ping est un piètre scénariste et un metteur en scène assez moyen, il maitrise parfaitement l'art de la chorégraphie martiale. Les combats sont donc le seul attrait de ce film, puisque l'histoire, assez mal servie en plus, n'est qu'un prétexte.

truelegendChiu Man Cheuk campe un très bon héros, et les rôles secondaires bénéficient d'un casting efficace (Michelle Yeoh, Liu Chia Hui...). Les amateurs retrouveront avec plaisir une légende relative au style du « kung fu ivre », même si cet aspect est finalement assez peu développé en comparaison à « Drunken Master » (du même Yuen Woo-ping).

 

En bref un film mineur qui ne ravira que les amateur de baston pas trop regardant quand au scénario...

 

 

 

Carcharoth

Publié dans Chine et HK

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L
Mon avis:<br /> <br /> Après 14 ans d'attente, Yuen Woo-Ping est enfin de retour derrière la caméra et fait revivre pendant près de deux heures le cinéma martial de Hong Kong des années 90.<br /> <br /> D'un côté le scénario est foutraque et part un peu dans tous les sens, le film est coupé en deux parties qui ne se complètent pas vraiment et les CGI sont foireux mais d'un autre côté ce wu xia<br /> pian enchaîne à un rythme soutenu d'innombrables combats variés et originaux aux chorégraphies maîtrisées, le retour au premier plan de Chiu Man-Cheuk ("The Blade") est un évènement, les nombreux<br /> caméos (Michelle Yeoh, Jay Chou, David Carradine...) font plaisir à voir, les décors réels sont magnifiques et la bande originale est chevaleresque à souhait.<br /> <br /> "True Legend" n'est donc pas la nouvelle référence du film d'arts-martiaux hongkongais, mais Yuen Woo-Ping nous offre un spectacle très généreux et rythmé au doux parfum d'antan. Un retour aux<br /> sources salvateur.
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