Nos grands films japonais

Publié le par Nostalgic-du-cool


cycle 
 
 cinema japonais


 

A l'occasion du cycle cinéma japonais, Wildgrounds qui a eu l'idée de cet hommage a demandé aux participants de lister leurs films preferés en provenance du pays du Soleil Levant. Nous nous plions donc à cette question d'apparence anodine mais qui s'avère être une véritable torture cérébrale tant ce cinéma est riche. Ainsi pour ma part (Nostalgic du Cool) je citerais 10 films que j'apprécie beaucoup sans ordre ni hierarchie particulière, voire sans valeur même puisque ce top est susceptible de changer à tout moment car j'aurais sûrement oublié quelque chose, enfin... Comme d'habitude par facilité je ne citerais qu'un film par réalisateur. (L'avis de Carcharoth viendra un peu plus tard)



Hana-Bi : Evidement il fallait bien un Kitano, c'etait une certitude mais le choix était quasi impossible pour le fan que je suis. J'ai donc choisi par facilité Hana-Bi qui de l'avis de bon nombre d'amateurs serait le meilleur Kitano. En effet émouvant et poétique c'est un film dur et sensible, pudique mais bouleversant. Un chef d'oeuvre.



Les Sept Samourais : Bon la aussi je me foule pas trop et je fais dans le classique mais ce film est tellement beau, les acteurs sont tellement bons, il y a tant de scènes cultes (le combat sous la pluie !!) que je ne pouvais pas ne pas citer ce chef d'oeuvre de Kurosawa qui touche à quelque chose d'assez indéfinissable qui le rend inoubliable, indépassable.



Il était un père : J'ai toujours été bouleversé par le cinéma de Yasujiro Ozu mais ici on touche au sublime. Ozu décrit magnifiquement le rapport d'un père et d'un fils c'est simple, c'est pudique et tout est dit. Il ne se passe presque rien et pourtant c'est splendide. C'est beau et limpide, la profonde compréhension de l'humaine condition par le réalisateur est toujours aussi saisissante même 60 après son film. Une oeuvre intemporelle.



Dead or Alive 2 : Ce n'est surement pas le film le plus connu ni même le plus apprécié de Takashi Miike, c'est néanmoins mon préferé. C'est mélancolique, avec une poésie inattendue, un Miike plus sage, plus posé offrant un superbe film sur l'amitié, sur la mort et sur la vie.



Le Voyage de Chihiro : Bon Miyazaki est un génie je crois qu'on ne le dira jamais assez. Chihiro est mon film preferé de ce réalisateur je ne saurai pas expliquer pourquoi, je dirais juste que c'est un film enchanteur, harmonieux et poétique qui fait du bien.



Le Cimetière de la Morale : Tout simplement ici car Fukasaku est un grand (qui a lancé la carrière ciné de Kitano car c'est lui qui à l'origine devait réaliser Violent Cop) qui a inventé les codes d'un genre : le film de yakuzas. Ce film est un modèle du genre, sombre et tragique, il dépeint la descente aux enfers d'un yakuza sur le fil du rasoir entre folie violente et terrible lucidité. Dur mais indispensable.



Tokyo Fist : C'est mon film preferé du déjanté Tsukamoto. Un film fou ou la violence devient source de redemption, où la douleur devient synonyme de conscience, un bon coup de pied dans notre face et dans la société aseptisée japonaise. Un choc qui fait réfléchir.



Docteur Akagi : C'est un film assez méconnu du grand Shohei Imamura, mais c'est surtout un très beau film sur la 2nde guerre mondiale au Japon. Le film au début semble assez simple mais il s'avère peu à peu bouleversant pour se terminer en un final terrible mais éblouissant.



Le Tombeau de Lucioles : Chef d'oeuvre d'émotion et de sincérité, un film magnifique dont on ne peut sortir que profondément pacifiste. C'est incontestablement le chef d'oeuvre de Takahata. C'est triste mais qu'est ce que c'est beau.



The Taste Of Tea : Il est bien moins connu que les précedents cités mais c'est l'un des premiers films japonais qui m'ait marqué, j'ai donc une tendresse particulière pour ce délire assumé de Katsuhito Ishii. C'est déjanté, c'est parfois absurde, mais c'est toujours plein de vitalité, d'inventivité, on ne s'ennuie pas une seconde. Puis cette scène inoubliable de la chanson à la choré débile reste mémorable et culte !

Nostalgic Du Cool


A présent voici mon top. Nostalgic a eu l'avantage de commencer, donc de me priver de quelques pépites. Pas grave, les ressources du cinéma japonais sont énormes. Comme lui, aucune hiérarchie, juste des perles, qui enfilés forment un sautoir magnifique...

  La ballade de narayama. Film sublime, tendre et cruel, triste mais beau sur la condition paysanne au japon, sur la relation filliale, sur la vie rurale, la solitude, etc... Un récit superbe, sobre et sentimental.

Baby Cart. La saga toute entière, portée par un acteur fantastique, entièrement dévoué au rôle, réalisé par Misumi, le maître du genre. Une fresque sans illusion et ultra violente sur les samouraï et la déchéance nihiliste du plus terrible d'entre eux.

Bird people in China. Le plus poètique des Miike. Un voyage initiatique, le rêve d'Icare, une invitation au voyage, à la découverte d'autres personne, au partage.

Le chateau de l'araignée. Shakespeare par Kurosawa. Un maître en adapte un autre. Une tragèdie splendide avec l'incontournable Tochiro Mifune.


Eijanaika, d'Imamura. Encore un film sur la fin des Tokugawa, mais pour une fois du coté du peuple, pas des samouraïs. Juste profondément humain, et donc réjouissant et salvateur.

  Goyokin, le premier film en couleur de Gosha, l'un des plus sombre sur les samouraïs. Un grand classique du chambara, un film génial avec le génial Tatsuya Nakadai, le plus grand acteur japonais avec Mifune.

  La Condition humaine, le devoir de mémoire de Kobayashi, fil mtrès dur sur les exactions chinoises en mandchourie durant la seconde guerre mondiale. Un destin brisé pour le héros, qui s'élève contre l'ordre établit. Grande réflexion sur l'humain et ses actes. 9h très intenses.

Le Sabre du mal, d'Okamoto. Le film le plus terrible et noir sur la fin des samouraïs. Nihiliste, violent, fou, ce film remue et fait bien percevoir le désordre entrainé par le début de l'ère Meiji. Du grand cinéma.

La vie d'O-Haru. Un portrait de femme par Mizoguchi, le cinéaste qui le saura le plus défendu et le mieux filmé.

Vital. Le film qui retrace toute la filmographie de Tsukamoto, cinéaste inclassable et iconosclaste, qui a su se renouveller. Ses films sont toujours des expériences à vivre.

Zatoichi. Un Kitano, un mythe, un film de sabre. Adaptation d'une série culte par l'un des meilleurs cinéastes et acteur du japon actuel. Avec Asano en prime, du bon cinéma, divertissant et intelligent.


Carcharoth.




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D
Je voudrais ajouter à cette liste le film japonais "Kenshin kyoto inferno" http://filmstream.co/5999-kenshin-kyoto-inferno-2014.html !!
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L
Je suis d'accord pour Zatoichi de Kitano et le Tombeau des Lucioles même si je ne les ai pas mis dans ma liste. Le second plus par oublie.<br /> Deux bons Top10, je n'ai qu'un film en commun avec vous (7 samourai évidement) mais vous me donnez pas mal de pistes à étudier pour la suite du cycle.<br /> Bonne continuation à vous ;)
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S
Mes connaisances du cinéma nippon sont bien moins approfondies que les vôtres, chers Asiaphiles, mais je me prête bien volontiers à un Top films dont la teneur reposera essentiellement dans les (chefs) d'oeuvre de Kurosawa. Et je fais l'effort de ne pas répéter un de vos choix.<br /> -Nausicaa (Miyazaki): aussi poétique que sombre. très contemporain sur les dérives de notre société;<br /> -Sonatine (Kitano) : presque aussi beau que Hana-bi avec ce soupçon supplémentaire de polar bien kiffant;<br /> -Ran, Barberousse, Yojimbo, Rashomon, Entre le ciel et l'enfer, La forteresse cachée (Kurosawa): des incontournables dans tous les domaines et genres;<br /> Je m'arrête là car de mémoire je n'ai pas d'autres films qui me viennent en tête et je ne suis pas fan de Miike et méconnais trop la filmo de Imamura notamment.
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B
Quelques films en commun avec ma liste. Je n'ai pas parlé de Taste of Tea mais j'adore aussi ce film et je m'aperçois loi que j'ai scandaleusement oublié le Tombeau des lucioles...
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