Departures, merci Joe !
Departures (okuribito), Yokiro Takita, Japon, 2008.
Vive Joe Hisaishi !
Je crois que c'est bon, vous avez compris que j'ai aimé ce film, que j'ai aimé sa musique, que j'en ai aimé le thème, la douceur, la pudeur, la tristesse, la candeur, la témérité. j'ai encore besoin de développé ? Maudits critiques ! Departures, c'est le titre anglais d'un film japonais que les diffuseurs ont eu la flemme de faire traduire. D'un coté tant mieux, ça aurait pu être horrible. Au moins en anglais personne ne comprend, mais alors pourquoi ne pas laisser en japonais ? Bref, on s'en fout. C'est l'histoire d'un violoncelliste dont l'orchestre est dissout. Il se retrouve au chômage, et décide d'abandonner la musique pour rentrer dans son village natal, avec femme et bagages. Sa mère, morte deux ans plus tôt lui a laissé une maison. Il cherche donc du travail dans la région. Une annonce attire son attention, elle promet en effet haut salaire, horaires peu importants et qui ne demande aucune qualification... l'annonce parle d'aide aux voyages. Évidemment il ne s'agit pas d'une agence de voyage mais d'un service de mise en bière. Boulot difficile et mal vu, mais auquel notre héros prend petit à petit goût, en admirant son "maître" qui offre aux morts une dernière toilette et un dernier voyage plein d'affection. Il faut d'abord savoir qu'au Japon plus que partout ailleurs (en tous cas plus qu'en France), toucher aux morts et s'en occuper est une tache vile, impure et très mal vue. Un peu comme en Inde en fait. Cela explique le "téméraire" de ma première phrase. Il fallait en effet oser faire un film sur cela, et je suppose que l'accueil n'a pas du être qu'élogieux au pays du soleil levant. Au final on a beaucoup de mal à parler de cette oeuvre... Les personnages sont attachants, le conflit entre le jeune violoncelliste et son père partit lorsqu'il avait 6 ans est touchant, sa jeune femme géniale, vivante, les amis qui gravitent autour du couples sont tous très intéressant, souvent à peine ébauchés mais paraissant profonds. Les quelques scènes de mise en bières sont filmées de manière magistrale, je ne dirais pas ozuesque, mais en tous cas sobrement. Et sans être tire larme; elle produisent leur petit effet. Sans doute à cause de la superbe musique, profonde et grave que peut produire un violoncelle accompagné d'un piano. C'est un film tout en retenue, sans grand rebondissements, mais qui vous remue comme il faut. Ensuite je crois qu'il faut le voir, ça ne sert à rien de disserter dessus, c'est juste beau.
Carcharoth.