Dead or Alive II, Takashi Miike poétique
Dead or alive II est, comme son nom l'indique, le deuxième volet de la trilogie déjantée "Dead or Alive" de Takashi Miike. Et il s'agit aussi, accessoirement, de mon film préféré de ce réalisateur allumé. On ne s'etonnera pas (comme dans le reste du blog d'ailleur, puisque Nostalgic-du-cool et moi même n'adorons pas faire des articles sur ce que nous détestons) du ton dithyrambique de ce texte.
Ce film est sans doute le plus sobre et le plus émouvant de Miike (avec peut petre Bird People in China). Un hymne à l'amitié, au partage qui surpasse la violence (toujours présente...) de la vie de deux hommes (interprétés par le célèbre binome Sho Aikawa / Riki Takeuchi). Tous deux sont tueurs à gages sur dans la même ville, et sont donc par la force des choses concurents. Ne s'étant jamais revu depuis le collège, ils ignorent leur ancienne amitié, et "travaille" séparément. L'un reverse tous ses gains à des asociations caritatives, l'autre les conserves et économise. Un jour, tout deux ayant été mis sur le même contrat sans le savoir, ils s'entre apercoivent, et l'un des deux à un déclic. La cible parvient à s'échapper, mais celui qui n'a pas encore reconnu son ancien ami prend tout de même la rime et s'enfuit sur une île ou il vivait étant petit. Le second tueur est par la suite chargé de le retrouver et de récupérer l'argent. Devinant la plausible planque de son ancien camarade de classe, il se rend sur l'ile et le retrouve. Demandant l'argent, il découvre que son ami l'a déjà reversé.
ILs entreprennent alors ensemble un voyage à travers l'île, vers le passé. Ils rencontrent un pécheur, qui formait à l'époque avec eux un tryptique de bons amis. Leur amitié renait, et ils vivent dans un certain bonheur. Mais bientot, l'heure du choix approche, et Sawada doit se décider : ramener Mizuki au Japon aux Yakuzas, ou ne rien faire et être condamnés par la triade. Devant ce dilemme cornélien, les deux amis décident de passer outre la mafia et de s'associer, en "tueurs libéraux", et de redistribuer leur argent en Afrique.
Mais les Yakuzas ne le tolère bien sur pas, et engagent des tueurs. Le soir tragique ou Sawada avoue à son ami que ses mytérieux malaises viennent d'une tumeur, ils sont surpris par la harde de meurtriers. Criblés de balles, ils parviennent à les éliminer, et tentent de retourner sur leur île.
Un fulm sublime, émouvant mais sans pathos. Une belle fresque du monde impitoyable des Yakuzas.
Carcharoth