Tsui Hark, le démiurge.
Tsui Hark. Réalisateur chinois, Tsui hark est né en 1950 en Indochine (Vietnam aujourd'hui) mais émigre à Honk-Hong à 14 ans, ou il travaille assez vite dans ce milieu. Il travaille aussi pour la TV américaine. Il se fait réellement remarquer sur la scène asiatique en 1979, avec son premier long métrage: Butterfly Murders. Il contiune dans la même veine avec Histoires cannibales et l'Enfer des armes (tous deux en 1980): Toujours noir et sans complexe, il outrepasse les limites des genres (Polar, Wu Xia,...) et revisite sans états d'âme ce à quoi il touche. Ne s'inspirant pas pour autant des cinémas étrangers, il crée son style tout en restant attaché aux mythes fondateurs du cinéma HK (Shaw brother par exemple, mais nous en reparlerons...).
Avec Zu, les guerriers de la montagne magique, il revient au mythe chinois, revisitant avec brio une vieille légende,comme il se plaira à le faire à nouveau plus tard. Touche à tout, il réalise ensuite coup sur coup trois opus "il était une fois en chine" avec Jet Li. Ce sont la selon moi les meilleurs de la série qui en compte 6: fresque historique de la Chine du XIXème s. ou il met en scène le très célèbre docteur Wong Fei Hung, dont le coup de pied est redouté.
Se jetant avec appétit sur un autre genre, il réalise le très drôle Festin Chinois, dans lequel les duels sont culinaires, et la même année (1995) un remake qui n'en est pas un (dans le sens ou il fait bien plus que copier, il renouvelle, il revisite, il donne sa version) du très célèbre sabreur manchot avec The Blade: Il y aurait beaucoup de choses à dire à propos de cette interprétation de la trilogie de Chang Cheh, du style très sobre et violent adopté. Mais ce film peut vraiment être cité en exemple du style developpé par Tsui Hark. Rageur, rapide, tranchant, ciselé, plus que sombre, noir aussi dans son humour, et profond. Peut être pas humaniste, mais attaché à certain coté de l'humain, souvent mis en avant par ses films.
En 2000, il réalise Time and Tide, un film contemporain qui met en, scène une lutte à mort entre deux hommes, précédemment amis. Un combat urbain, aprés un duel au sabre donc. Le style est toujours aussi enlevé et ininterrompu.
En 2005, son dernier film en date, seven swords, tourne autour d'une vieille légende à propos du mont céleste. Ce mythe sert de fil conducteur à l'histoire de Hark, mais sans plus: Il introduit des guerriers, un village résistant à l'envahisseur et ces septs mystérieuses épées, fournies par le sage du mont céleste.
En plus d'être un réalisateur hors norme, et qui a révolutionné le cinéma de cette région (en s'éloignant des grandes maisons de productions, comme la shaw brothers), il ne faut pas oublier qu'il est auss un producteur avisé: Ringo Lam, Kirk Wong, John Woo, Ching Siu-Tung, Poon Man-Kit, Johnny To, Raymond Lee, Daniel Lee ne sont rien sans lui et sans la Film Workshop qu'il créé avec sa femme en 1984 (suivie deux ans plus tard par son propre studio d'effet spéciaux, la cinefex Workshop).
"Démiurge" du cinéma Chinois, créateur de genre et de styles, pourfondeur des codes établis, auteur prolifique et éclectique, il est sans doute le plus grand réalisateur actuel de son pays (avec Wong Kar Wai) .
Carcharoth