Lexique du cinéma asiatique

Publié le par Nostalgic-du-cool

Voila un petit lexique qui pourra vous être utile si vous êtes totalement néophyte. Je vais tout d’abord essayé d’y définir les genres propres au cinéma asiatique (entendu que je ne définie pas les genres que nous pouvons aussi connaître en France).

 

  Cinéma Chinois :

 

-Film de Kung Fu : Comme son nom l’indique, il s’agit de films ayant pour caractéristique principale de présenter de nombreuses scènes de combats de Kung Fu. On peut y retrouver des films de Bruce Lee, ceux de la Shaw Brothers, ou ceux dans lesquels a joué Jackie Chan à ses débuts. Dans un genre comique, Crazy Kung Fu est un des meilleurs exemples des dernières années.

 

-Film de triade : Le pendant chinois du film de yakuza, ou alors du film mafieux italien. Film ayant pour objet principal la description de la vie des triades, comme les Elections de Johnnie To récemment.

 

-Catégorie 3 : Dans cette catégorie sont rangés tous les films à caractère érotique, violent ou choquant moralement aux yeux de la censure. Pourrait être comparée à notre « interdit au moins de 16 (ou 18) ans ». Très hétérogène, cette catégorie est un fourre tout assez étrange mais toujours intéressant à voir, puisque on trouve la tous les sujets rejetés, le gore, les scènes que d’habitude on coupe (viol, scènes de sexe intégrales,…) et tout ce qui gène la morale de la « société civile ». Quelque fois comique ou burlesque, ces films vont du très bon au plus mauvais du cinéma, du film quasi porno à la comédie un peu trash, en passant par le film d’auteur horrifique.

 

 

  Cinéma Japonais :

 

-Chambara (ou ken-geki) : Désigne les films de sabre, donc de samouraïs ou de ronîns (avec parfois des ninjas, voir films de Suzuki). Issu du théatre traditionnel, le genre connu deux grandes période, l’avant deuxième guerre mondiale, puis entre 1954 (date de sortie des 7 Samouraïs de Kurosawa) et 1980. Entre les deux la présence américaine interdisait ce genre, par peur d’une remontée nationaliste autour du bushido incarné dans les films par les samouraïs. Les valeurs défendues sont en effet celles très rigoristes que l’on peut retrouver dans le Hagakure (ceux qui ont vu ghost dog savent de quoi je parle). Elles appartiennent à un code très précis que le héros défend face aux ennemis, lutte qui mène souvent à un duel finale violent, avec force gerbes de sang et découpages corporels. Les combats sont souvent ultra rapides, les sabres touchant très vite l’adversaire. Il s’agit souvent de duel tournoyant (les adversaires se croisent en se frappant) dans lesquels le vaincu met un un moment avant de mourir une fois touché même s’il est coupé en deux.

Le nom de ce genre vient de la réduction de l’onomatopée « chan-chan-bara-bara », désignant le bruit du sabre coupant la chair.

 

-Gendai-geki : Film (ou théatre) traitant de sujets contemporains. Genre assez ancien, mais longtemps méconnu, du moins en occident, au profit du chambara. Voir Ozu, Kurosawa, Naruse.

 

-Jidai-geki : Film en costume traitant de l’époque féodale, souvent durant l’ère Tokugawa. Très en vogue avant la guerre, puis dans les années 50-60. Il fut supplanté dans les années 70 par le chambara, considéré alors comme une sous catégorie du Jidaigeki.

-Pinku Eiga : « Films roses », identique à ce que l’on peut trouver ici, films érotiques, très soft, souvent sadiques, mais dont le scénario est travaillé, l’aspect sexuel n’eclipsant pas l’histoire. On retrouve de nombreux films dans cette catégorie car la censure très rigide n’autorisait aucune scène de sexe explicite et obligeait les ellipses. Voir aussi erodakushion et roman porno, qui en sont de sous genre.

-Kaiju eiga : Films de monstre, issu du théatre traditionnel. Voir godzilla, ou les films de Honda.

 

-Seishun eiga : Films décrivant et dénoncant les dérives de la jeunesse, dans une logique assez passéiste, souvent destinés… aux jeunes !

 

-Yakuza eiga : films de yakuzas, traitant des conflits inter et intra bandes, plutot que de l’opposition entre les bandits et la police. Souvent moralisateurs et assez violents, mettant en avant les valeurs de loyauté, de droiture et de respect que l’on trouvait déjà chez les samouraïs des Jidai genki.

La production de ce genre connue son apogée dans les années 60-70, même si elle n’a pas disparue complètement aujourd’hui (voir Miike, Kitano…). Fukasaku fut un des plus célèbres réalisateurs de ce genre.



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