Les héritiers de shaolin, remake familial de Shaolin contre wu Tang

Publié le par asiaphilie

 

Le temple de Shaolin 2, les héritiers de shaolin (Kids from shaolin / Shao lin xiao zi), Xinyan Zhang, 1984

 

 

 

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Deux ans après le premier opus de la trilogie, nous revoici avec les histoires des arts martiaux de Shaolin. Cette fois ci ils sont présentés dans leur antagonisme avec l'art de l'épée de Wu Tang. La forme est aussi bien moins dramatique que lors du premier épisode, puisque le film s'apparente presque à une comédie familiale, hormis la première scène de combat et la dernière.

Il s'agit en effet de l'histoire de deux familles vivants sur les rives opposées d'une rivière. D'un coté les dragons, huit orphelins mâles sauvés par Tian Long et Di Long qui apprennent le kung fu de shaolin ; de l'autre Bao Feng et ses neufs filles désespère d'avoir un garçon a qui transmettre son art de l'épée. Bien évidemment les deux écoles martiales sont opposées et Bao refuse de voir ses filles fricoter avec les garçons d'en face. Les plus jeunes ne peuvent cependant s'empêcher de jouer ensemble. L'élément perturbateur, c'est la troupe de bandits mise en déroute par Tian et Di Long lorsqu'ils sauvèrent les jeunes enfants. Ces derniers veulent se venger et se payer une semaine de réjouissance avec les filles de Bao. Pour vaincre ils ont pour stratagème de monter les deux familles les unes contre les autres pour mieux les vaincre ensuite. L'un d'entre eux s'introduit auprès de Bao Feng en temps que taoïste et essaie de lui prouver qu'il s'il n'a pas de garçon c'est le faute de ceux d'en face, en leur prêtant tous les défauts du monde. Quand sa femme accouche finalement d'un petit homme, le faux taoïste l'enlève pour que Bao se retourne contre ses voisins. Mais ce sont ceux la même qui sauve l'enfant et le ramène à son père. Cependant le brigand travestit parvient encore à lui faire croire à une ruse pour voler les secrets du Wu Tang, et Bao Feng les chassent violemment. C'est le moment opportun que choisissent les bandits pour lancer l'assaut...

 

kidsshaolibn2  Hormis cette dernière scène de dix minutes, il n'y a que très peu de violences et de combats dans le film, qui est bien gentillet, se termine évidemment très bien dans un final convenu depuis le début. L'introduction, sous forme de dessin animé laisse même penser que le film est en parti destiné aux enfants. Il relate en tous cas une histoire de gamins au milieu d'adultes plus puérils qu'eux. Jet li et son personnage font la liaison entre le monde des adultes et celui des jeunes, entre celui des rivalités et celui des jeux innocents. Nonobstant le présence des bandits et leur menace permanente ce film serait une joyeuse suite de gamineries, de pirouettes et de jeux innocents. Les paysages (chinois, puisque le film est une collaboration sino-hong-kongaise) sont superbes et idylliques, on n'imagine pas un instant un dénouement malheureux. Les combats entre Jet Li et les filles de Bao se font plus sur le mode de la joute amoureuse adolescente que du véritable affrontement et seule la lutte face aux brigands voit le sang couler et des hommes mourir.

kidsshaolin4  Cette scène finale est d'ailleurs des plus impressionnante, véritable étalage de toutes les techniques martiales possibles dix minutes durant, on ne sait plus ou donner de la tête, toutes les armes sont utilisées, dans de nombreuses configurations différentes. Jet Li bien sur s'en donne à cœur joie et impressionne. Durant le reste du film ce sont plutôt les enfants qui font le spectacle par leurs prouesses martiales et physiques. Ce sont tous déjà de véritables petits gymnastes avec un sens comique évident. Pour peu que l'on soit sensible à ce genre de patachonerie, le film paraitra comme une réussite indéniable, même s'il est pas trop d'aspect prévisible et naïf. On ne peut en effet parler de grand film ou de franche réussite, car le public visé était très large, le réalisateur n'a pas fait œuvre de grands auteur et ce sont seul le comique et le talent des jeunes acteurs qui font du film une demi réussite.

Une suite en demi teinte donc, plus grand public encore, plus axé sur la comédie que le premier épisode. En ce sens cette trilogie se calque sur celle de Liu Chia Liang que tout le monde connait (La 36eme chambre de Shaolin, …) et apprécie. En parlant de ce grand réalisateur, on ne peut s'empêcher de penser à Shaolin contre Wu Tang, autre grand classique dont semble s'inspirer Les Héritiers de Shaolin. En voyant ce film le public avertit sera donc sans doute un peu déçu, celui qui ne connait pas les grands classiques du genre pourra être séduit par l'humour naïf et gentil de ce film.

 

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Carcharoth

 

Publié dans Chine et HK

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C
<br /> Bien passé, bien passé... c'est vite dit ! En apparence oui, mais les liens entre les différentes pages du blogs ont tous sautés, certaines images (en plus de toutes celles qui étaient déjà<br /> invisibles sur l'ancien blog) plus le moteur de recherche qui ne retrouve plus certains articles... bref il faudra du temps et beaucoup de motivation (pour les photos je crois que ça va rester<br /> comme ça, on va dire que ce sont les textes le plus important !) pour qu'asiaphilie retrouve ses bases. Un jour peut être un travail de mise à jour de tous les anciens articles sera-t-il fait... En<br /> attendant merci de ton commentaire, et au plaisir de te lire !<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Bonjour et merci de ta visite. Je te remets d'emblée dans mes favoris puisque nous partageons le même intérêt pour le cinéma asiatique et qu'il faut se soutenir entre anciens d'allociné. Je vois<br /> que pour toi le transfert s'est bien passé, mais quel travail il a fallu assumer pour remettre nos blogs en état ! Il me reste encore une centaine d'articles à re -paginer et j'espère repartir pour<br /> quelques années. A bientôt.<br /> <br /> <br />
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