Five shaolin masters (5 maîtres de shaolin), de Chang Cheh.

Publié le par Nostalgic-du-cool

Five Shaolin master (Shao lin wu zu), Chang Cheh, Hong Kong, 1974 .

 

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 Les 5 maîtres de Shaolin, 3ème partie de la tétralogie shaolin de Chang Cheh, suis immédiatement Shaolin Temple d’un point de vue chronologique, même si les deux films sont espacés de plusieurs métrages, puisque le réalisateur en a dirigés 9 en 1974 et 5 en 1975, dont ceux de la tétralogie. Encore une fois, l’histoire traite des luttes anti-mandchoues des survivants. Car outre Hong Hsi Kuan (dont on a suivis les aventures dans Shaolin martial arts), cinq autres élèves avait réussis à s’en sortir.

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 Hu Te-ti, Ma Chao-hsing, Li Shikai, Fang Ta-tung et Chi ont en effet réussit à éviter les griffes des sbires de l’envahisseur et à se retrouver. Ils décident immédiatement de se séparer afin de rallier le maximum de patriotes à leur cause afin de défaire le pouvoir des mandchous. Lors de ses pérégrinations, Ma Chao Hsing (Fu Sheng) rencontre Ma Fu-yi, un autre ancien élève du monastère maintenant détruit. Celui-ci le questionne sur ses camarades survivants, mais commet un erreur, et le jeune Chao-hsing, pourtant impétueux et brave, le perce à jour et devine en lui l’espion qui a permis aux soldats ennemis de détruire si vite Shaolin. Il parvient à transmettre l’information mais se fait capturer par son adversaire, supérieur à lui dans les combats. Au même moment, Hu Te-ti essaie de convaincre le Chef Gao (tient tient, on retrouve un héros de La légende du lac) de se joindre à eux pour lutter contre le pouvoir en place. Celui-ci lui demande la tête du magistrat de la ville, dans les palais de qui est par ailleurs enfermé Ma Chao-hsing. Les trois autres connaissent aussi divers déboires, joignants des rebelles mais étant toujours surpassés par les généraux ennemis lors des combats singuliers. Grâce au sacrifice de Gao, les assaillants parviennent à libérer Ma Chao-hsing et à s’enfuir du palais de justice, ne subissant que des pertes minimes. S’apercevant tous de leur infériorité face au cinq généraux adverses (dont Ma Fu-yi), ils décident de se retirer et d’aller s’entraîner, chacun dans un style leur permettant de vaincre un adversaire donné. Au bout d’un an, les rebelles qu’ils avaient laissés en auto-gestion commencent à s’impatienter, surtout que le stratège de la précédente dynastie est maintenant parmi eux. Les cinq amis décident alors de tendre un piège aux généraux adverses, de les attirer dans un piège à l’aide de faux signaux secrets dévoilés par un rebelle pseudo-arrêté, torturer et sacrifié pour la cause. Le plan, marche à merveille, et les cinq duels parallèles peuvent commencer, et les talents se mesurer…

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  Voila pour l’histoire, simpliste, car encore une fois ce sont les combats qui donnent au film toute sa qualité et font son intérêt. Chang Cheh semble bien l’avoir compris, et il use dans ce film d’une ruse au demeurant très efficace pour limiter les dialogues et le bla-bla inutile : il coupe le son, éloigne le plan et laisse les personnages parler dans le vide 2-3 secondes en coupant avec un fondu-enchainé sur la scène suivante, histoire de faire comprendre qu’ils parlent et se révèlent des choses que par ailleurs nous savons déjà via une scène précédente. Cela évite habilement les lourdeurs de certains de ses autres films. J’ai parlé de 5 combattants, il faut donc 5 acteurs efficaces et praticiens du kung-fu, sans oublier leurs vis-à-vis. Cela donne encore une fois un casting intéressant, pour ne pas dire de rêve, même s’il n’atteint pas celui de Shaolin Temple : Alexander Fu Sheng, Ti Lung, David Chiang, Chi Kuan Chun et Meng Fei pour les « gentils » ; Wang Lung Wei, Lau Kar yan, Kong Do chez les « méchants ».


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Fu Sheng est comme toujours désinvolte et trublion, le duo Lung / Chiang monte en puissance durant le métrage, et on connaît la valeur de Chi Kuan Chun et Meng Fei par leurs nombreuses apparitions antérieure dans de grands films. Du coté des combats, pas de problèmes donc, surtout qu’encore une fois on retrouve Liu Chia Liang (aidé de son frère Liu Chia Wing). Et toute la famille s’est retrouvée sur le tournage, puisque Gordon Liu fait une apparition, et que l’autre frère (Liu Chia Yung) joue aussi un petit rôle. On notera la présence d’Eric Tsang, c’était alors son deuxième film…

 Passons aux combats en eux même. Ils sont la structure du film, il faut les apprécier pour aimer le film. Et je peux dire sans me mouiller que les amateurs vont être ravis, du moins ceux de Chang Cheh (peut être un peu moins les puristes de Liu Chia Liang). Même si les « a-coté » sont un peu défaillant, les affrontements centraux sont superbement filmés, toujours dans l’optique « Chéïenne » du sens du sacrifice, de la violence. Cris, coups sanguinolents, arrachages de boyaux, contorsions ante-mortem, tout le lot des codes du genre poussés à leur maximum. Cela choquera les moins habitués, fera rire les néophytes et enchantera les autres (ce qui en fait laisse peu de monde…). Ils sont efficacement secondés par une musique très occidentale, très western, très bonne.

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 Reste donc l’intégration de cet épisode dans l’ensemble shaolin de Chang Cheh : On retrouve les personnages de Hu Te-ti (David Chiang dans Shaolin temple), de Ma Fu-yi (Wang Lei dans les deux films), de Ma Choa-hsing et de Li Shi Kai qui sont des héros historique de la Chine. Le film use du même départ que Shaolin martial Art mais développe l’histoire d’autres personnages, rendant presque exhaustif le traitement par Chang Cheh de la destruction du temple et du départ de ses rescapaés.

 Le film tient donc toutes ses promesses, arrive à une remarquable cohérence avec un scénario de quelques pages et offre des combats superbe à l’œil pétillant du spectateur. Des mâles puissants et brillants s’y affronte à grand coup de sacrifice et de hurlement. Le film ravira les amateurs de la Shaw, car il se hisse au niveau de 2 héros grâce à son final époustouflant où le réalisateur montre parallèlement le déroulement des 5 combats, opposant les styles et les armes. L’un de ces styles sera l’objet de tout un film dont j’ai déjà parlé : la mante religieuse. Les autres commencent à vous être connus si vous avez vu certains de ces films, comme celui de la grue et du tigre, ou encore le bâton. Bref Chang Cheh réalise avec les 5 maîtres de shaolin un film efficace et plaisant, qu’il convient de voir si l’on veut se targuer d’être un connaisseur de la Shaw.

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La fiche Imdb.

 

Les autres films de la tétralogie Shaolin : Shaolin martial arts, Shaolin Temple, 2 héros.

Les autres films de Chang Cheh : la légende du lac, la rage du tigre, un seul bras les tua tous, Duo Mortel, Five Venoms.

 

 Carcharoth.



Publié dans Chine et HK

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