Drunken Monkey, le kung-fu sans prétention de Liu Chia-Liang.

Publié le par Nostalgic-du-cool

Drunkey Monkey (Chui ma lau), Liu Chia-Liang, Hong Kong, 2002.



 

J’évoquais il y a peu le film “Mad monkey kung-fu”. Même réalisateur que celui-ci, même genre, mêmes acrobaties. J’avais aussi parlé, dans l’article consacré à « Shaolin contre ninja » de la boxe ivre. Et bien Drunken Monkey, comme son titre le laisse entendre, fait le mixte des deux : il nous raconte en effet l’histoire du maître de la boxe du singe, qui se pratique bourrée.

 Comme vous l’avez déjà remarqué, le film est assez récent. Alors pâle remake, falote réminiscence d’un réalisateur en mal de succès, ou bon film inventif et drôle ?


 Je vais répondre tout de suite et argumenter après : un peu des deux mon capitaine !

Mais vous n’échapperez pas au résumé…


 

 Wen Biao et Wen Bao sont comme deux frères. Ils appartiennent tout deux à une entreprise d’escorte d’objets précieux. Or il se trouve que nous sommes à la fin du XIXème siècle (peut etre début XXème même), entre les diverses guerres de l’opium (voir petit rappel historique), et que le trafic de cette marchandise est très lucrative, surtout que l’entreprise est basée sur la cote (Shangai), toute proche des concessions étrangères en Chine… Et Wen Bao, qui n’entend pas être l’éternel second de Biao s’y livre impunément et sous le couvert des transports d’objets légaux. Un jour cependant, le brave Biao, détenteur par ailleurs de la redoutable technique du singe 4 en 1 (non ce n’est pas un après shampoing), apprend ce que fait son « frère ». Il ne peut s’empêcher de le sermonner et lui faire promettre devant sa femme et ses enfants de ne plus recommencer, mais renonce à le livrer à la police devant le spectacle de cet ami pleurant devant ses enfants et sa femme… Bien mal lui en prend, puisque le jour suivant il tombe dans une embuscade, tendue par Bao et le chef de la firme de convoyage, lui aussi dans le coup. Parvenant à s’en sortir in extremis, il est recueilli par une jeune femme qui répond du doux nom de Min. Un an plus tard, on découvre Jiyae et son grand oncle (qui a sensiblement le même age que lui, par un agencement étrange des mariages…) en train de rédiger un manuel de la boxe du singe, sans rien y connaître, et partir à la recherche de Wen Biao pour qu’ils leur enseigne son art.




Ils tombent en chemin sur Min, qui les conduit sans le vouloir à la cachette où se terrait le maître depuis sa mort officielle, et l’officier Hong, lui aussi à la recherche du combattant pour le remercier de l’avoir aidé à s’enfuir un jour d’un endroit dangereux. Tous se retrouvent à la cachette de Biao, avec un bonus Bao et ses hommes qui ont suivit le flic, apprenant la potentielle survie de ce témoin gênant. Ces derniers capturent Min et la drogue, afin de pouvoir faire tuer Biao. Grâce au sacrifice de Hong, Biao arrivent une fois de plus à échapper aux bandits, et se réfugie chez Jiyae et son grand oncle. Il décide alors d’accéder à leur requête de devenir leur maître et de leur enseigner le kung-fu du singe. Après plusieurs mois d’apprentissage, les deux jeunes hommes se sentent prêt, et veulent aller se venger des convoyeurs d’opium. Ils s’y rendent donc seul, sans prévenir personne. Après avoir affrontés les sous-fifres, ils s’attaquent aux chefs. Bien sur, au moment opportun surgissent Min et Biao, qui achèvent tous ensemble Bao et le chef… The end.


 

*

 

  Alors, après ce petit résumé, pourquoi ais-je dit que ce film était mi-figue mi-raisin ?

Et bien parce que d’un coté les combats qui sont au centre du film sont comme toujours très bien réalisé, les acteurs sont très doués de ce coté. Mais il manque quelque chose, une chose qui fait que la recette ne prend pas, que l’alchimie ne fonctionne pas comme dans les films à l’ambiance un peu « vintage » de la Shaw. Liu Chia-Liang tombe un peu dans le coté « Jackie Chan aux USA » et dans ce style que je n’apprécie pas (mais ça, vous le savez). Autrement dit beaucoup de gags pas très drôles, de situations étranges et cocasses, de personnages un peu niais mais honnêtes et braves. D’ailleurs en un mot on pourrait dire de ce film qu’il est brave. Pas méchant, pas mauvais, mais sans réel attrait sinon de passer un moment pas trop mauvais. En fait il ne faut rien attendre de ce film, vraiment sans prétention, qui revient un peu sur différents aspects déjà évoqués dans des films antérieur du même réalisateur, ou d’ailleurs on le voit surtout s’amuser avec son frère, qui incarne comme souvent un personnage secondaire (l’officier Hong) qui meurt en cours de route. Le schéma est basique, les bons et les méchants, le maître et les apprentis, ces derniers aidant le premier à battre la mal à la fin et à le venger.




 Voila, je crois qu’il n’y a rien de spécial à dire, ça fait toujours plaisir de voir Liu Chia-Liang et Gordon Liu en pleine forme à un age assez avancé, de les voir s’éclater à l’écran, mais il ne faut pas en demander plus. C’est juste un petit film de kung-fu avec quelques gags potaches et de belles scènes de combats. Liu Chia-Liang sait qu'il est déja dans l'histoire du cinéma chinois et mondial, alors peut etre par manque de pression ou de motivation, il fait des petits films sympa mais sans plus... Rien de culte ni de génial donc, rien qui restera dans l’histoire du cinéma, sinon comme énième film du réalisateur magique de la Shaw, duquel on attend mieux pour son dernier film sur les moines Shaolin…



Merci à HKcinemagic pour les images...

 

Carcharoth.



Publié dans Chine et HK

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