Bodygard Kiba 2 : Combat Apocalypse (Bodigaado Kiba:Shura no mokoshiroku 2), Takashi Miike, 1995
Quelques mois après le tournage du premier volet, l'équipe de Miike se remet au boulot pour offrir une suite à Bodyguard Kiba. On y retrouve les personnages principaux avec toujours le même genre d'intrigue, une personne à protéger pour notre garde du corps invincible contre une forte somme d'argent servant à développer le dojo Daïto. Encore une fois il s'agit d'un traquenard destiné à tuer notre héros afin de phagocyter cette grande structure qu'est devenue le dojo de maitre Tetsugen.
Les vacances sont finies Kiba !
Autant le dire tout de suite, ce Bodyguard Kiba Combat Apocalypse est -malgré son titre pompeux- le pire film de Takashi Miike qu'il m'ait été donné de voir. Il ne dure que 65 minutes mais j'ai réussi à m'ennuyer et à trouver le temps long. Rien ne va dans ce long métrage, sorti directement en vidéo comme le premier opus. Hisao Maki est toujours aux commandes du scénario et de la production et j'ai bien envie de lui imputer une grande responsabilité dans la nullité de ce film. Car l'histoire est plate, prévisible, inadaptée au format d'un film (on dirait une mauvaise série Z). Pour ne rien gâcher, les acteurs eux aussi y mettent du leur et sont mauvais, inexistants, sans personnalité et monotones. Bodyguard Kiba 2 est tourné en grande partie à Taïwan et allez savoir pourquoi avec des dialogues souvent en anglais. On aurait pu y voir le début de « l'asiatisme de Miike » (qui a souvent et avec brio intégré par la suite des personnages de toute l'Asie à ses films, notamment dans la trilogie de Shinjuku) mais ici c'est indigeste à souhait, avec un accent horrible, souvent en voix off et très mal intégré à la post-production. Pour en finir, les combats, qui représentent une bonne partie des scènes sont eux aussi ratés, pâles, lents, mal rythmés et filmés. On a aussi droit à quelques scènes masturbatoires où l'on voit... Hisao Maki (oui oui, le scénariste-producteur) en train d'étaler ses muscles huilés devant la caméra.
"Rha que je suis fort et beau !"
Donc, amateurs de Miike passez votre chemins, cinéphiles qui voulaient découvrir ce réalisateur hors normes ne regardez pas ce film ci, et détracteurs soyez ravis, voici un gros raté du « fou filmant » !
Carcharoth