All men are brothers, suite de la Légende du Lac par Chang Cheh (1975)

Publié le par asiaphilie

All men are brothers (Dong kai ji), Chang Cheh, 1975

 

 

 

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Trois ans après Water Margin, All men are brothers sort sur les écrans. Même réalisateurs, mêmes scénaristes, même acteurs. Le film, qui est la suite quasi immédiate de La Légende du Lac (Water Margin) a d'ailleurs été tourné dans la foulée (j’ignore les raisons qui ont poussé la Shaw ou Chang Cheh à décaler la sortie en salle) et s'inspire toujours du roman-fleuve « Au bord de l'eau ». Quelques saynètes introductives permettent de comprendre que quelques épisodes se sont passés entre les deux épisodes mais la trame principale est toujours la lutte contre Fang La, l'opposant à l'empereur Song. Il y a seulement quelques uns des 108 bandits qui ont trépassés dans leur lutte face au tyran. Les principaux protagonistes sont encore la, joués par toutes les stars du studio dans ce qui était pour l'époque un blockbuster avec des moyens énormes.

 

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On notera que presque toutes les scènes se déroulent en extérieur (alors qu'à l'époque les tournages se faisaient plutôt en studio) et qu'une cité entière sert de cadre aux affrontements des nombreux combattants, eux même secondés par d'encore plus nombreux figurants. On se bat d'ailleurs beaucoup dans ce film et on peut même dire que c'est le principe du film, la baston. Car coté histoire, elle se résume aisément : la lutte des bandits, auxquels l'empereur a accordé son pardon contre Fang La l'opposant dans sa cité. Attaques maritimes, terrestres, mini siège, infiltration puis combat final. Toujours donc des affrontements, individuels ou collectifs, poing nu ou avec diverses armes, à terre comme sur mer. Débauche d'acteurs qui ne compense pas complètement un scénario qui manque un peu d'épaisseur, de suspense et de rebondissement.

 

allmenarebrothersa1On retrouve tout de même avec bonheur Ti Lung et autres David Chiang dans une production qui repose presque exclusivement sur le talent de ses acteurs, tous très bon dans leur genre et qui se régale lors de scènes de kung fu violente, gore, à l'issue souvent dramatique et maculée de sang rougeoyant ! Que seraient d'ailleurs ces combats avec les moyens d'aujourd'hui ? Sans doute, avec le réalisme paraitrait-ils encore plus gore et violents et seraient-il censurés par nos objecteurs de consciences et autres moralistes. Toujours est il que Chang Cheh ne change pas et montre toute la violence d'une combat et mort, et rajoute même parfois un peu de grandiloquence et d'héroïsme en faisant combattre ses bandits malgré une lame dans le bide ou un bras en moins (m'en fiche même pas mal et puis j'suis ambidextre na!). Mais, ô miracle ça passe plutôt bien en fait et l'on ne regrette que le manque de rythme causé par les interruptions dues aux flashbacks trop nombreux (le réalisateur voulant coller au récit de plus près et ne pas perdre son spectateur) et les saynètes de départ dont j'ai parlé et qui sont très brouillonnes. Dommage, car je pense qu'on aurait pardonné quelques libertés, quelques incohérences avec le récit original pour gagner en homogénéité et en puissance du film qui la s'éparpille un petit peu.

 

Grosse production donc, aux décors soignés, à la mise en scène réussie, avec pléthores d'acteurs de renom et de qualité mais qui manque de cohérence et d'un bon scénario. La qualité des combats rattrape cependant le tout.

 

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Carcharoth

 

Publié dans Chine et HK

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