War of the Arrows, Kim Han Min, 2011

Publié le par asiaphilie

War of the Arrows (Choi-jong-byeong-gi Hwal), Kim Han-min, 2011

 

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War of the Arrows, ou Arrows, Ultimate Weapon est un film coréen sortit durant l'été 2011 et ayant reçu un accueil du public très favorable. Kim Han-min est un très jeune réalisateur, puisqu'il n'a sorti que trois métrages. En fait dans ce film, seul l'acteur Park Hae-il a un peu d'expérience (The Host) car la jeune Moon Chae-won en est elle aussi à son premier long métrage, ce qui ne l'empêche pas de rafler cette année le prix de la meilleure actrice aux RKCEAA. On admirera aussi sa plastique de top model. Mais trêve de présentations, passons au scénario :

Nam Yi et Ja In sont les deux enfants d'un guerrier tué lors d'une révolte contre le roi de Corée. Recueillis par un ami très proche de leur géniteur, ils grandissent dans sa propriété durant treize ans. Le jeune fille est devenue une belle jeune femme dont le fils du sauveur est épris. Le mariage se prépare quand les mandchous attaquent. La sœur est enlevé et Nam Yi se lance à sa poursuite armé de son seul arc. Il est très vite rejoins par son nouveau beau frère qui a aussi perdu son père dans l'attaque. Tout deux vont affronter la troupe de mangudaï d'élite du prince mandchou. Un combat, qui vous l'aurez compris se déroulera presque exclusivement à l'arc.

 

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On connaissait le film de sniper, ou celui du monstre de muscle à la sulfateuse voici que débarque la version bois et moyen age avec un petit fond historique, puisque l'histoire se déroule en 1636 précisément lors de la seconde invasion mandchoue. Les troubles politiques y sont évoqués mais c'est bien évidemment principalement sur le duel à distance entre le général et Nam Yi que l'on va s'attarder. Le film dure plus de deux heures et l'on ne voit pas vraiment le temps passer même si quelques courses poursuites manquent un peu de rythme et que la fin est un tout petit peu longuette. L'histoire, bien que simple (un frère et un époux tentant de sauver leur sœur/femme, quoi de plus banal au cinéma ?) et dont on sait à l'avance qu'elle se composera de sacrifice, de beaux gestes, de dilemmes et d'une fin douce amère est tout de même prenante et bien construite. Les personnages sont eux aussi intéressants car ils ne sont pas vraiment habituels. Pas de Robin des Bois par exemple ou de véritable héros. Les deux hommes sont des guerriers malgré eux, ils ne sont pas des artistes martiaux connus et redoutés de tous. Nam Yi a un talent certain à l'arc, legs de son père mais il en a arrêté la pratique il y a longtemps. Ce sont presque des anti héros, des gens simples finalement, comme vous et moi et qui deviennent pour une grande cause des hommes talentueux, déterminés et mortels pour qui barre leur chemin vers Ja In.

 

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C'est peut être cela qui a fait le succès du film, plus gros carton en Corée de l'année 2011. Car il n'y a pas de grandes chevauchées épiques, de romantisme exacerbé, d'humour génial ou de message poignant et captivant. Pas plus qu'il n'y a d'effets spéciaux « Cameroniens » ou de budgets hollywoodiens. Alors pourquoi quasi 8 millions de spectateurs me direz vous ? Et bien je me pose aussi un peu la question bien que j'ai bien aimé le film. La qualité générale du cinéma coréen baisse peut être (comme c'est depuis quelques années soulignés par divers observateurs éclairés du web) mis à part quelques perles et découvertes (The Murderer, I saw the devil), mais je pense plutôt, dans un élan d'optimisme qui caractérise ce blog depuis sa création que c'est la parfaite alchimie, la fausse simplicité et banalité de ce film qui en fait toute la qualité. Comme je l'ai dit on ne s'ennuie pas un instant, et ce malgré une histoire et des moyens qui ne sont sans doute pas les plus importants jamais vu. Ne serait-ce que dans la comparaison avec un autre film asiatique ou il est question d'armes de jet : le Secret des poignards volants, et bien ce Arrows se montre bien moins friand d'effets virevoltants, de combats énormes ou de rebondissements sentimentaux à tout va. Et cela, à mon goût marche bien mieux. Le classicisme maitrisé qui se dégage de War of the Arrows, son réalisme font toute sa force et son intérêt. Ses teintes pastels, ses acteurs excellents dans leur rôle de héros malgré eux et son histoire simple mais belle en font un petit bijou qui n'a l'air de rien mais mérite d'être vu.

 

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Carcharoth

 

semainecoree

Publié dans Corée

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