The Last Blossom (Sesangyeseo Gajang Ahreumdawoon Ilbyeon ), Min Kyu Dong, 2011

Publié le par asiaphilie

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The Last Blossom est un film tirée d'une série coréenne de 1996 intitulée « The Most Beautiful Goodbye ». Son réalisateur, Min Kyu Dong n'a tourné que sept films, dont le célèbre Memento Mori et c'est une toute autre ambiance qu'il nous propose ici en décrivant le quotidien d'une famille de coréens.

 

Kim In-hee est la femme d'un chirurgien très occupé par son travail, et la mère de deux enfants adultes vivant leurs premières histoires d'amours et qui la délaissent pour des activités plus « intéressantes » et nouvelles. Elle passe ses journées à s'occuper de sa belle mère souffrant d’Alzheimer et de la future maison que le couple fait construire à la campagne. Ce quotidien assez fade et triste est bouleversé quand elle apprend qu'elle a un cancer à un stade avancé. Elle offre alors aux siens le plus bel adieu...

 

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The Last Blossom est un film difficile, dans le sens ou le sujet traité est complexe, compliqué à évoquer sans tomber dans le mièvre, le larmoyant ou la noirceur absolue. Il faut, pour réussir à parler du cancer, marcher sur le fil du rasoir et tenir son cap durant tout la durée du métrage. Car si tout le monde connait quelqu'un un jour touché par le « crabe », si donc personne n'est insensible à ce sujet, les attentes et le besoin de vérité, de réel sont aussi fortes. Et échouer est plus facile que réussir tant les écueils sont nombreux. Surtout quand on sait que le film est inspiré d'une série, laquelle devait avoir des impératifs de rebondissement, de durée, etc... Last Blossom quant à lui est justement l'inverse de ce qui se fait en matière de traitement du cancer dans les séries US ou française que l'on peut voir dans le coin. Il en transpire une vérité, une humanité qui font plaisir à voir, et du fait de leur rareté dans ces séries suscités touchent bien plus.

 

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Je ne sais trop quoi dire de plus de ce très beau film, si ce n'est qu'il est juste, réussi, d'une humanité rare et qu'on ne peut s'empêcher de verser sa petite larme plusieurs fois. Les acteurs sont à l'image du film, très bon et dans le ton parfait pour interpréter cette famille qui se ressoude autour d'un drame, d'une perte. Bien sur tout est couru d'avance, le scénario est cousu de fil blanc : la mort de la femme, le désarroi du mari et la réunion de la famille dans cette épreuve autour de la figure, innocente parce que malade, de la grand mère. Mais qu'importe, on n'a pas tous les jours besoin d'une intrigue superbe et d'une surprise de tous les instants. Parfois une belle ambiance, de beaux sentiments suffisent...

 

 

Carcharoth

 

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semainecoree

Publié dans Corée

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B
Ce qu'il y a de terrible avec cette semaine du cinéma coréen, c'est de découvrir tant de films qui m'intéressent, dont celui-ci. Trop dur :)
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