Kamikaze club, le revers du "miracle économique japonais" ?

Publié le par Nostalgic-du-cool

Kamikaze club, Kinji Fukasaku, 1968, Japon.

 

Le revers du miracle économique ?

 

 Adapté d’un roman de Shinji Fujiwara



 1968, année de révoltes. 1968, année où le monde a découvert « Blackmail is my business » (Kamikaze club en français, Kyokatsu koso Waga Jinsei en japonais). Ce film épatant, réalisé par le maître du film de Yakuza, met en lumière différents aspects de la société japonaise que l’on n’est pas forcément habitué à voir quand on parle de cette période. Les termes les plus souvent entendus seraient plutôt : « miracle économique » ou « boom économique », « croissance folle », etc… Ici, ces expressions sont vus de l’intérieur, du bas, par leur face sombre si l’on veut. Quelques dates pour replacer le Japon dans son contexte économique de l’époque (non pas que je doute de votre culture en matière d’histoire économique japonaise !) :

-1955 : Intégration du Japon au GATT (actuel FMI, dirigé par Strauss-kahn depuis quelques jours… socialiste mon cul oui ! Pardon…)

-1955-57 et 1958-61 : Booms économiques majeurs (avec une courte période de récession entre), entraînants en..

…1963 l’intégration du Japon à l’OCDE, qui précède de peu les J.O. de 1964 à Tokyo (Bob Hayes remporte le 100m après avoir couru la demi-finale en moins de 10 sec. Pour la première fois de l’histoire. Performance non officielle puisque le vent était trop important.).

Et enfin, 1968, le Japon devient la 3ème puissance économique mondiale (PNB) derrière les USA et l’URSS, dépassant l’Allemagne. Le pays compte 100 millions d’habitants, le revenu moyen dépasse 1000 dollars.

***

En apparence (oui, les chiffres ne sont qu’une apparence) tout va pour le mieux dans le meilleur des monde comme dirait Pangloss. Mais Fukasaku est la pour nous rappeler que le bonheur n’est pas de ce monde, ou du moins qu’il n’est pas fait pour les hommes. Pour vous le prouver, un petit résumé…

 Shun est jeune, beau, dynamique, qui semble insouciant et superficiel. Il dirige une bien curieuse équipe : Otoki est une jeune femme très belle mais sans copain (dixit Shun) dotée d’une morale très flexible. Il y a aussi Seki, un ancien yakuza et enfin Zéro, ancien boxeur à l’arcade sourcilière abîmée. Ensemble ils sont ce que la version française appelle le « kamikaze club ». Ou plus simplement une bande de maîtres chanteur qui ont décidés de profiter des défauts des autres pour vivre. On revient notamment par flash-back sur le passé de Muraki Shun, ancien serveur, nettoyeur de chiot, tabassé par des trafiquants d’alcool pour avoir entendu une conversation privée. Cet évènement marque le début de sa carrière de receleur. Pour le venger, ses amis tabassent le fournisseur de scotch, lui réclament de l’argent et le numéro de son vendeur.




Ils rackettent aussi ce dernier, qui achète leur silence. Devant ces gains faciles, ils se décident à rester dans le milieu et à en faire leur métier ! Shun, viré de chez sa copine juste avant de se faire tabassé vit dès lors avec une actrice qu’il fait chanter. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Les affaires sont florissantes, leur ambition grandit, ils s’attaquent aux autres maîtres chanteurs et leur vole leurs photos compromettantes pour en profiter à leur place. Shun apparaît alors comme un homme qui à réussit, sur de lui, marchant le front haut et roulant vite. Il n’est plus dans la masse, il marche dessus, et se baisse de temps en temps pour plumer un pigeon, un « con » comme il dit. Mais un jour qu’il fricote avec son actrice, la réalité frappe à sa porte :

[Spoilers-spoilers-warning spoilers-spoilers]



Le père de Zéro, drogués en porte à faux avec les yakuzas du port, est retrouvé mort noyé… La thèse de l’accident ne tient pas longtemps, et il devient vite évident que ce sont les gangsters qui ont punis à leur manière ce camé mauvais payeur. Le groupe décide alors de joindre la vengeance au chantage, et de s’attaquer au puissant groupe des yakuzas du port, spécialisés dans le trafic de drogue. Après avoir enlevé un sbire du boss, à qui ils extorquent le lieu et le jour de la prochaine livraison de drogue, ils préparent une petite réception aux mafieux. Armés de cocktails Molotov ils les font fuir, et tentent de récupérer les millions de l’échange, en vain, puisque l’argent brûle avec une des voitures. La n’est pas l’important, la vengeance est consommé, cuite à point (ils ne doivent pas connaître le célèbre dicton !). La vie reprend son cours et les affaires leurs droits. Toujours le chantage. Un beau jour, en se rendant dans un hôtel de luxe, Shun croise une curieuse délégation. Il apprend par un ami journaliste qu’il s’agissait d’une rencontre au sommet entre l’homme de l’ombre des partis politiques et un usurier bien connu. Après avoir sauvé celui-ci d’un attentat, le maître chanteur sent le coup fumant et son sang ne fait qu’un tour ; il faut s’y attaquer et récupérer de quoi faire chanter les politiciens ou l’usurier, réputé intouchable. Ambitieux, sur d’eux, la bande s’engage pourtant dans la partie, attirée par les dizaines de millions de yens à se faire facilement sur le dos de la grande industrie. Ils commencent donc des rondes d’observations autour du domicile des hommes politiques et de l’usurier (Endo de son prénom). Un soir que Zéro espionnait, il est alpagué par un sbire des politiciens véreux, qui le battent à mort puis le jette devant le local du groupe, auquel il téléphone pour les dissuader de continuer leurs manœuvres. Ils recueillent leur camarade boxeur qui meurt dans leurs bras après une ultime série de directs au ralentit.


Deuxième mort, qui appelle une deuxième vengeance, d’autant plus qu’il y a la aussi beaucoup d’argent à se faire. Remué et apeuré, et sans doute aussi bien plus lucide et au courant des méthodes yakuzas, Seiki (l’ancien yakuza justement !) abandonne et se retire, choisissant de se reconvertir dans la restauration. Reste donc Otoki et Shun, duo d’amoureux qui s’ignore et qui peut enfin concrétiser ses sentiments puisque la copine actrice de Shun vient de lui annoncer son futur mariage avec un riche personnage, et que de toute façon ce dernier avait décidé de la quitter. Le couple prend donc le problème à bras le corps et décide de ne plus chercher de moyen de pression, mais d’agir. Hop un petit canif sur le bide de monsieur l’usurier Endo, et celui se montre d’un coup plus coopératif et révèle sous la menace (d’autant plus crédible que les deux souhaitent potentiellement se venger de la mort de leur amis) ou est caché la preuve des magouilles politiciennes. Heureux comme deux gosses devant un beau billet, ils s’empressent de téléphoner à l’homme de l’ombre des politiques pour lui revendre le fameux document. Un rendez-vous est fixé quelques jours plus tard. Dans le même temps –ils n’ont pas oublié leur vengeance- Otoki se rend auprès de son ami journaliste afin de rendre public le document et de faire tomber l’actuel premier ministre, élu avec de l’argent sale et des pots de vin. Mais c’était sans compter sur la ruse et la perfidie de leurs adversaires. Car le matin du RDV, Endo se rend à la police et est inculpé pour usage de faux. Autrement dit, le document qu’il avait fait établir et qui prouvait la vérosité des politicards ne vaut plus rien, il est considéré comme un faux ! Manœuvre habile, tour terrible que joue la les juristes avisés aux néophytes, et que nos avocats feraient bien de méditer ! En tous cas Shun se rend compte trop tard qu’il joue dans la cours des grands, et que ce revers risque de lui être fatal. En effet, sous le regard impassible du terrible politicien, il se fait poignarder « discrètement » en pleine rue, sur un passage piéton. En un rien de temps, le voila mort et dégoûté de s’être fait prendre, une dernière fois « pour un con »…
La grenouille a essayé de se faire plus grosse que le boeuf, mais comme dans la fable...



 Ainsi, Fukasaku est loin de nous livrer un film optimiste et joyeux. Pourtant le tout est émaillé d’humour (certes noir) et ne manque pas de gaîté. Si si ! Mais revenons un peu aux bases du film. Pour une fois, Fukasaku ne nous parle pas de Yakuzas. En fait il ne fait aps que ça, contrairement à ce que certains pourraient croire, sans doute parce qu’en France ses films les plus connus sont ceux qui parlent de Yakuzas, ainsi que bien sur Battle Royal, tant admiré par les jeunes ! Enfin il ne parle pas de yakuzas à proprement parler, mais tout de même de personnes n’ayant pas une activité considérée par la norme comme honnête. Loin de la. Le titre anglais est d’ailleurs bien plus évocateur, lorsque celui adopté en France cible plus la personnalité supposée du groupe. Enfin bon, Blaskmails is my business, Les lettres noires (ou le chantage si on veut traduire littérairement) sont (est) mon métier renseigne directement sur les activités des quatre amis, si besoin était. Sans doute Fukasaku n’osait il pas encore pénétrer l’univers un peu mystique des yakuzas, n’osait pas encore le décrire tant il est complexe et dur à rendre (il lui faudra de nombreux films plus tard pour le faire : guerre des gangs à Okinawa, Combat sans code d’honneur, le cimetière de la morale, Okita le pourfendeur, etc…) mais ne souhaitait pas pour autant parler de bobonne et de son salary man de mari. Alors voila, une sorte d’intermédiaire, un type de personnage qui apparaît et se développe pendant ces années de forte croissance (comme d’ailleurs les yakuzas qui recrutent pas mal), le petit gars commun, las de son travail harassant qui parait ne pas lui rapporter grand-chose (oui le revenu moyen par tête est une chose qui ne doit pas nous faire oublier que les écarts étaient immense entre la base du peuple et la haute société, même si les conditions de vie s’amélioraient) qui se lance dans la rapine, la petite délinquance, devient un voyou. Ce qu’il y a ici d’original, c’est que celui-ci se lance en indépendant, et se spécialise avec un certain talent dans le chantage. Dès le début, sa pensée, se mouvant avec la caméra à grand coup de zooms et de panorama sur la ville entière, nous dit (en substance): Vive la haute croissance, vive les gens honnêtes et bien propre sur eux. Tous ont des secrets, plus l’apparence est propre plus les secrets sont lourds. A nous de trouver ces failles, et d’en profiter. Raisonnement logique, qui répond en quelque sorte à une demande : la société se développe, devient riche et respectable, mais les défauts des hommes eux sont toujours la. La moindre révélation pouvant briser un homme, un couple, une situation ou une carrière, il suffit de découvrir des secrets et de les exploiter, comme n’importe quelle autre source de revenu.


Puisqu’il y a une « demande » (demande non souhaitée, on va donc dire une « production », une « source » de matière première), l’offre se créée sous l’impulsion de pionniers comme Shun. Les citoyens veulent être respectables, qu’ils payent donc pour leurs erreurs cachées ! Voila la calcul de ce que moralement on pourrait appeler un profiteur, un parasite, un voyou (c’est d’ailleurs assez marrant de voir que les trafiquants de la pire espèce, qui truquant les suffrages insultent toujours Shun de « petit voyou » !), mais qui semble financièrement et matériellement très logique. Une offre (des secrets), une matière première (des mensonges dans un monde qui les tolère de moins en moins mais en produit toujours autant) que l’on peut transformer en liquidité se développe ? Et bien il faudrait être bête (ou honnête) pour ne pas en profiter.

 Ce film pourrait aussi être vu comme voulant montrer une certaine perte des valeurs par les jeunes, les enfants de la guerre ou plutôt de la paix (1968-1945= 33 ans, l’âge des protagonistes), ces jeunes qui n’ont pas souffert de la guerre et que les japonais plus agès décrient tant, condamnent si souvent et accusent encore aujourd’hui de posséder les même défauts. En effet, un développement aussi rapide de la société ne peut se passer d’une transvaluation, voire d’un renversement des valeurs. (Je dévie mais la société nippone est coutumière du fait : du début de sa civilisation à 1854, le peuple japonais feint d’ignorer le reste du monde, se croit supérieur et intouchable, jusqu’à ce que l’amiral Perry fasse exploser à coup de canon le Bakufu et « ouvre » la Japon au monde. Donc, première grande « crise » des valeurs ancestrales, voir les films comme Samouraï, les derniers samouraïs, etc.… Puis, ère Meiji suite au renversement du système féodal. Développement de l’industrie, importation de codes pénal, civils, commerciaux. Les mœurs et les lois s’occidentalisent, parallèlement s’accroît l’importance du nationalisme, puis au XXème siècle du rêve impérialiste. Annexion de la Mandchourie par exemple en 1937 (voir La condition de l’Homme par Kobayashi), puis guerre mondiale, défaite, et de nouveau importation du modèle occidental, américain plus précisément qui donne à la société japonaise en quelques décennies un visage européen. Grattes ciels, bureau, industrie lourde et de pointe, hommes d’affaires qui courent dans les rues, etc… Et même si derrière cette apparence occidentale le Japon conserve ses modes de vie et une très large partie de sa culture et de son folklore, les valeurs sont ébranlées et parfois renversés par la superpuissance de l’occupant et du grand investisseur. Même si en 1961 la dette de l’aide apporté par les US est officiellement remboursée (au tiers de sa valeur réelle, mais passons), le voisin pacifique n’en reste pas moins très influent et a réussit à imposer son modèle. Entre un ancien mode de vie dépassé et un nouveau modèle que la plupart rejettent par principe, la nouvelle génération n’arrive pas à se situer, a en tous cas sans doute plus de mal que ses aînées à « s’insérer » (comme on dit joliment aujourd’hui) dans la vie active… Résultat peut être aussi du mode de vie sans goût que propose le Japon, une partie des nouveaux entrants se dirige vers quelque chose de plus palpitant, valorisant. (Les légendes sur les yakuzas et les bandits sont en effets légions et toujours favorable à ses derniers aux Japon. Notamment la figure du yakuza romantique, un peu à la robin des bois, volant les méchants, etc…).


C’est l’histoire aussi de gens qui veulent être différent des autres, ne pas vivre avec la masse, les moutons, et pour qui l’honnêteté est juste une hypocrisie de plus qui permet de faire chanter les gens. Enfin bref ce film se situe dans une période faste économiquement mais très instable politiquement et socialement du Japon. L’euphorie due à la formidable croissance, pourtant tempérée comme je l’ai dit au début, entraîne inévitablement des changements brutaux auxquels la société n’arrive pas à s’adapter. L’inertie de ses structures, plus le fait qu’un homme ne réagit pas comme un flux financier cause quelques décalages entre ces différents « univers » qui se côtoient. Ces sortes de failles laissent s’échapper du fin fond des tiroirs quelques hurluberlus dont font partis les membres du Kamikaze club. Enfant de cette croissance, ils en ont toutes les caractéristiques : montée rapide, euphorie, agrandissement, puis crise, et fin de cycle. Pour eux, la mort, ou au mieux, la chute.

 * Intermède ajouté : Il est aussi intéressant de remarquer que le personnage de Shun est atypique : au lieu de vivre en rêvant de l’avenir, en tendant vers lui de toutes ses forces, comme le firent la plupart des jeunes de son époque (voir révoltes étudiantes), se réfugie dans son passé, ou plutôt s’y enferme, ne cesse de le ressasser, de le remâcher, peut être pour ne jamais oublier ses malheurs et préférer la mort à un retour dans leurs filets… Eternel problème des japonais en général selon pas mal de penseurs : l’oscille ment entre anarchisme et fatalisme… A creuser… ailleurs ! (fin de l’intermède tardif)*

 Après avoir assez longuement parlé de cet aspect important du film, passons à une autre facette non moins primordiale : la réalisation. Extrêmement novatrice pour l’époque, et encore très « moderne » aujourd’hui, on peut y voir l’utilisation importante d’arrêt sur images avec voix off. Cette voix off qui d’ailleurs suit le personnage tout le long du film, nous livrant une dimension de plus de sa personnalité. Extrêmement joyeux et frivole (du moins au début) à l’image, il parait plus mélancolique et tributaire du passé dans ce que nous offre sa « petite voix ». Elle est en effet assez souvent accompagnée de flashbacks, au ralentit, en noir et blanc ou sépia, ou apparaît sa vision du monde, de son métier, de sa personne et de ses amis. Il en va ainsi pour les toutes premières séquences par exemple, ou il décrit chacun de ses collègues (arrêt sur image sur leur visage et courte description, lapidaire) puis rappelle quelques éléments phare de sa vie (avec gros plan et arrêt sur image des événements douloureux qui l’ont amené à devenir maître chanteur) , puis arrive la fameuse scène ou la caméra balaye rapidement la ville, zoomant sur une enseigne, un immeuble, offre un plan large puis reprend son exploration pendant que la voix off explique le pourquoi de l’activité du protagoniste. Durant tout le film ces effets sont saupoudrés parcimonieusement et très efficacement afin de rendre le rythme plus rapide, plus marqué, à la manière des réalisateurs américains des années 90 (un commentaire sur Imdb compare certains éléments à du Tarantino : je suis assez d’accord, même si c’est plutôt le réalisateur de Pulp fiction qui s’est inspiré de son ainé…). A cela il faut ajouter une musique bien choisie, notamment le « thème » du film, un air siffloté qui évoque tour à tour le polar, le western… Enfin, je vais faire bref, la réalisation est inventive, sans défaut, originale, elle crée une ambiance noire mais sans sombrer dans la lenteur. Fukasaku s’impose avec ce film et ses qualités comme l’un des grands de sa génération, comme un maître (enfin pas encore, mais comme un « bon ») du film noir, du film de bandits, du cinéma en général. Il a une patte, un style bien à lui, mais aussi un ton et un propos qu’il n’était pas évident d’assumer à cette époque. Car les scandales dont il est question dans le film existaient (pourquoi au passé ? Ils sont toujours d’actualité, voir les dernières démissions de Shinzo Abe et de certains de ses ministres), par exemple le scandale Lockheed en 1971, etc… C’était la grande époque du Yakuza Komada, dont l’organisation contrôlait tout : industrie, hommes politiques, organisations criminelles, (etc…). Les trafics entre état et économie souterraine ont donc connus un pic de croissance eux aussi à cette période. Sans oublier les révoltes estudiantines (qui bien que pas du tout évoqués dans ce film sont bonnes à rappeler aujourd’hui : la fac de Tokyo est resté bloqué plus d’un an ! prenez en de la graine les petits !) ou autres qui n’amélioraient pas le climat social…


Enfin, trois fois enfin et pour conclure, ouvrons vers la filmographie future du cinéaste, qui après avoir évoqué les « petits voyous » sans envergure, et qui se font avoir, parlera des yakuzas, mais encore et toujours du coté des faibles, des ratés, des exclus (de toutes façon être yakuza signifie être exclu !) qu’il montrera avec humanité, avec grandeur, avec humour et ironie, avec aussi un grand pessimisme mais sans être un chantre du déclin, simplement en montrant ces hommes tels qu’ils sont, aussi un peu tels qu’on a envie de les voir (il faut bien vendre) et de les aimer : humains, parfois faibles et ratés, tristes et mélancoliques.

PS: sur la musique, qui est un enregistrement direct, la fille sanglotte, bande d'esprit mal tourné !

Carcharoth



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